2039, les USA sont devenus une nation dirigés par l’église, et les Catholiques. L’Europe a mené une guerre contre les musulmans présents sur son territoire. Les grandes entreprises se partagent le pouvoir avec les états et se livrent à un combat sans merci, passant souvent par l’élimination pur et simple de la concurrence.
Adrian Clayborne est le responsable de la sécurité d’une de ces multinationales : Haviland Corporation. Pour avoir retiré tous ses intérêts financiers et ses centres de recherche de l’Union des Etats Bibliques Américains le président de Haviland est ciblé par un contrat du nom de code de Ghost.
Clayborne apprend qu’un inventeur Suédois est abattu lors du vol de sa dernière invention, un dispositif d’intrusion nommé Fantôme.
La course commence entre Clayborne et les tueurs.
Georges Panchard livre un thriller futuriste qui a tout pour tenir le lecteur en haleine jusqu’à la révélation finale.
La construction du roman est basée sur de courts chapitres consacrés à un personnage, permettant d’avoir des points de vue différents sur l’intrigue. L’imbrication de fils temporels distincts dévoile l’histoire dans sa totalité et entretient cette envie de deviner la chute avant le dernier chapitre.
Malheureusement une misogynie lourde et un amas de propos racistes gâchent le plaisir. Les personnages pourraient être machistes ou même xénophobes, ce serait logique dans le monde décrit, les guerres saintes et le nettoyage ethnique laissant des traces. Mais au fil des pages il s’avère que toutes les femmes ne rêvent que de coucher avec leur responsable, leur collègue ou leur suspect ; les hommes ne voient dans les femmes que des victoires sexuelles. Côté religion ce n’est pas mieux, les musulmans sont tous des barbus fanatiques violant et tuant à tour de bras, les américains de gras opportunistes ne pensant qu’à l’argent et au pouvoir, les états du nord de l’Europe neutres jusqu’à l’autodestruction et les Japonais des technophiles lavant l’honneur dans le sang.
Un manque de subtilité dans le propos qui laisse un goût amer sur un thriller qui avait de bons atouts.