Hier soir, toujours à l’Etrange Festival, était projeté ce film d’animation produit par des Canadiens, animé et doublé en Russie et dont le réalisateur est japonais.

En 1942, pendant la seconde guerre mondiale, une troupe d’élite russe, composée de cinq adolescents aux compétences extraordinaires, lutte contre l’ennemi. Parmi eux, il y a Nadya, une fille de 14 ans, qui possède le don de voir les “moments de vérité” dans le futur et les moments clés des combats.

Ce film d’animation n’en est pas vraiment un puisqu’il est entrecoupé de témoignages d’anciens vétérans, d’historiens et de psychologues. La partie animée est en fait une reconstitution de ce que raconte les interviewés. Déjà ça commence très mal puisque tout le monde s’attendait à un animé. D’ailleurs beaucoup de gens sont sortis de la salle peu de temps après le début.

First Squad n’est absolument pas intéressant. D’abord, imaginez une animation japonaise avec des voix russes (le tout sous-titré en anglais): ça ne marche pas du tout et c’est casse-bonbon!! L’histoire n’est pas intéressante: honnêtement la deuxième guerre mondiale du côté des Russes ça ne m’a pas vraiment emballée. On explique également que les Allemands travaillaient beaucoup sur l’occultisme et la magie noire en espérant utiliser des personnages ou objets de légende pour gagner la guerre (ici le Baron von Wolf). C’est tout à fait possible, mais de là à montrer une secte allemande qui réveille ce chevalier maléfique pour combattre les Russes, c’est pousser un peu loin le raisonnement! Le pire c’est que les témoignages des historiens et soldats appuient plus ou moins cette histoire. Il en va de même pour le personnage de Nadya qu’on envoie dans le monde des morts (dans un vaisseau appelé Sputnik 3, installant le sujet dans une espèce de léthargie hypnotique). Tout ceci est donc présenté comme des faits réels que personne ne connaît, car ils ont été passés sous silence. Ce n’est absolument pas crédible une seule seconde et donc tout n’a plus aucun intérêt!

De plus l’intrigue est laborieuse avec un ensemble de points ridicules: Nadya porte un sabre de samouraï pour se battre pendant la guerre! Nadya réussit à faire revenir ses anciens camarades de la 6th Division du monde des morts! Les fameux « Moments de Vérité » ne sont pas expliqués et à moins d’aller ensuite faire des recherches pointues, vous n’allez rien comprendre. Les dialogues sont didactiques et trop répétitifs.

Oui l’animation est plutôt pas mal, mais par rapport à ce que sont capables de faire les Japonais c’est quand même un peu honteux. Certains passages en 3D sont complètement bâclés.

L’ensemble est donc mauvais: il faut savoir choisir entre documentaire et animation. Un docu-fiction ça marche, mais un docu-anim ça ne marche pas vraiment surtout quand le sujet est plus que discutable.

Rendez-vous demain pour Moon et… District 9!