On l’a vu cet été en DVD avec Mayhem : le monde de l’entreprise et des multinationales est un monde impitoyable, on s’y étripe allègrement pourvu qu’une récompense, une promotion soit promise au plus méritant… ou au plus féroce ! Le héros du court métrage d’Izù Troin, a priori, n’a rien d’une bête fauve. C’est un jeune type au regard triste, pas le genre à se faire remarquer. Et pourtant, il vient de monter en grade, au grand dam de ses collègues de bureau qui n’avaient pas besoin d’un autre motif pour le jalouser et le détester cordialement. Mais voilà : pour prouver qu’il est à la hauteur de son futur job, il va devoir montrer ce qu’il a dans les tripes, et c’est là que le « Grand Chasseur » entre en scène…

Métaphore implacable de la sinistre condition de carnassier en col blanc, Féroce se double d’un film de survie en bonne et due forme, sanglant et haletant, et dont la violence n’est jamais atténuée par sa forme de film d’animation. Un parti pris extrême qui n’a pas déplu au comité de sélection de la prochaine cérémonie des César, qui a inscrit le film parmi les prétendants au prochain trophée du Meilleur Court Métrage d’Animation. Là aussi, la compétition sera féroce puisque pas moins de douze titres vont être soumis à l’œil critique du jury. Verdict à la prochaine cérémonie des César, le 22 février prochain.