En 2063 le genre humain est à un tournant de son évolution. Des forces mystérieuses transforment des individus ordinaires en marionnettes, manipulées par un groupe de médiums télépathes qui semblent constituer ainsi une armée. Le jeune héros, Alex, intègre un Établissement du Développement Psychique, où de jeunes adultes sélectionnés pour leurs aptitudes particulières apprennent à se défendre contre ce phénomène. Très vite Alex s’avère être au centre des convoitises des différents camps dans cette « guerre des cerveaux ». Mais qui sont réellement ces Médiums? Quelles sont les véritables motivations des Établissements de Développement Psychique? Sollicités par tous, Alex devra comprendre les enjeux afin de choisir son camp dans cette guerre où se joue l’avenir du genre humain.
Malheureusement on s’en fiche un peu… en effet les enjeux sont assez nébuleux (quel est l’intérêt de prendre le contrôle d’individus si cela les transforme en poupées de chiffon inertes?), d’autant plus qu’au final la motivation principale des « méchants » s’avère être la revanche d’une petite fille capricieuse, colérique et instable qui s’est un jour sentie rejetée! Quant aux personnages, ils manquent cruellement d’épaisseur, se résumant à des jambes interminables et un regard malicieux pour l’une, un sourire éminemment charmeur pour l’autre, et que dire de « ses yeux de chat siamois de couleur vert émeraude scintillaient sous le clair de lune »? Les dialogues sont très guindés et explicatifs, absolument pas crédibles dans la bouche de jeunes adultes. Et l’auteur use et abuse d’adjectifs qualificatifs et d’un vocabulaire pseudo-technique assez prétentieux, court-circuité par une correction approximative.
Il faut attendre les 6 dernières pages et un changement de narrateur pour être enfin accroché. Ce « je » là est habité par une personnalité riche, pleines de peurs et de contradictions, de regrets devant l’irréparable, et fait même penser au « Je suis une légende » de Richard Matheson. Quel dommage!