ESTRANGE n°5 : « Apocalypse ? » – Quand la fin du monde devient un nouveau commencement
Paris, novembre 2025 – À l’ère des crises écologiques, des fractures sociales et des menaces géopolitiques, l’idée d’un effondrement imminent s’impose comme une évidence angoissante. Les scénarios catastrophistes, autrefois cantonnés à la science-fiction, envahissent désormais les débats publics, les réseaux sociaux et même les conversations quotidiennes. Face à cette omniprésence du désastre, le cinquième numéro de la revue ESTRANGE, intitulé « Apocalypse ? », propose une réponse audacieuse : et si la fin du monde n’était pas une fatalité, mais une invitation à repenser radicalement notre rapport au futur ?
Un constat sans concession : le monde au bord du gouffre
Les indicateurs sont alarmants. Selon le dernier rapport du GIEC, publié en octobre 2025, le réchauffement climatique dépasse désormais les +1,7°C par rapport à l’ère préindustrielle, avec des conséquences irréversibles sur les écosystèmes et les sociétés humaines. Les conflits pour l’accès à l’eau et aux terres arables se multiplient, tandis que les inégalités économiques atteignent des niveaux inédits. Dans ce contexte, les discours apocalyptiques prospèrent, nourrissant un sentiment d’impuissance collective.
Pourtant, comme le souligne Julien Bellanger, rédacteur en chef d’ESTRANGE, « l’apocalypse n’est pas seulement une fin, mais aussi une révélation. Elle met à nu les failles de nos systèmes, mais elle ouvre aussi des brèches pour imaginer autre chose ». C’est cette tension entre effondrement et renaissance que le numéro 5 explore, à travers des articles, des entretiens et des œuvres visuelles qui refusent la résignation.
Des imaginaires alternatifs pour contrer la fatalité
Plutôt que de se contenter de décrire la catastrophe, ESTRANGE n°5 donne la parole à celles et ceux qui, dans l’art, la philosophie ou l’activisme, transforment l’angoisse en énergie créatrice. Parmi les contributeurs :
- L’écrivaine et philosophe Cynthia Fleury, qui interroge la notion de « résilience collective » et la manière dont les sociétés peuvent se réinventer face à l’adversité.
- L’artiste visuel Grégory Chatonsky, dont les installations numériques explorent les traces que l’humanité laissera derrière elle, entre mémoire et oubli.
- Le collectif de chercheurs « Futurs Radicaux », qui cartographie les initiatives locales (villes en transition, monnaies alternatives, communautés autonomes) comme autant de laboratoires d’un monde post-capitaliste.
Le numéro s’ouvre également à des fictions spéculatives, où des auteurs comme Laurent Genefort ou Estelle Faye imaginent des sociétés ayant survécu à l’effondrement. Leurs récits, loin du misérabilisme, montrent des humains capables de coopération, d’invention et même de poésie dans un monde en ruines.
Un manifeste pour l’action
« Apocalypse ? » n’est pas un simple constat, mais un appel à l’action. À travers des dossiers thématiques, la revue met en lumière des mouvements qui, aujourd’hui, tentent de construire des alternatives :
- Les « Zones à Défendre » (ZAD), qui expérimentent des modes de vie autonomes et écologiques, loin des logiques extractivistes.
- Les réseaux de solidarité internationale, comme ceux qui organisent l’accueil des réfugiés climatiques, de plus en plus nombreux.
- Les initiatives artistiques, telles que les « Ateliers de l’Apaisement », où des citoyens utilisent le théâtre ou la peinture pour exorciser leurs peurs et projeter des futurs désirables.
Comme l’écrit Élodie Vitale, autrice et militante écologiste, dans une tribune exclusive : « L’apocalypse n’est pas une prophétie, mais un choix. Chaque jour, nous décidons, par nos actes, si nous allons vers l’extinction ou vers une renaissance. Ce numéro d’ESTRANGE nous rappelle que l’imaginaire est une arme, et que la fin du monde peut être le début d’une autre histoire. »
Une esthétique au service de l’espoir
Visuellement, le numéro 5 rompt avec les codes sombres souvent associés à l’apocalypse. Les illustrations, signées par des artistes comme Julie Ricossé ou Simon Rouchon, mêlent des tons chauds et des motifs organiques, évoquant à la fois la destruction et la régénération. La maquette, volontairement aérée, laisse une large place aux créations visuelles, comme pour rappeler que la beauté peut émerger du chaos.
Pourquoi ce numéro est-il indispensable ?
À l’heure où les médias traditionnels saturent l’espace public avec des récits anxiogènes, ESTRANGE n°5 offre une bouffée d’oxygène. Il ne nie pas la gravité de la situation, mais refuse de s’y soumettre. En explorant les marges, les utopies concrètes et les résistances invisibles, la revue montre que l’apocalypse n’est pas une fin en soi, mais peut-être le prélude à une métamorphose.
Comme le résume Julien Bellanger : « Nous ne voulons pas d’un monde qui survit, mais d’un monde qui renaît. Et pour cela, il faut d’abord oser l’imaginer. »
ESTRANGE n°5 – « Apocalypse ? » En kiosque et en librairie dès le 10 novembre 2025. 128 pages – 18€
