« Angleterre, hôpital de Purfleet, 1916. L’infirmière Mary Seward s’occupe de John Shaw, un officier blessé. Un officier terrorisé par ses souvenirs, en proie à de violents délires. Poussée par l’inquiétude, Mary lui dérobe son journal intime. Horrifiée, elle découvre le calvaire vécu par John Shaw, sa rencontre avec le capitaine Harker, véritable monstre sanguinaire… Fantasme ? Réalité ? La vérité risque d’être plus terrifiante encore »
Le ton est donné pour ce roman qui s’inspire et s’approprie le mythe de Dracula. L’histoire s’inspire visiblement des écrits de Bram Stocker tout en gardant sa liberté de ton et d’imaginaire. Les personnages sont bien campés et l’utilisation des journaux intimes permet de rythmer le récit et d’alterner les points de vues. L’histoire prend et vous serez rapidement aspirés pas cette histoire et ses rebondissements. Le roman bien construit introduit toute une gamme de sentiment la peur, la cruauté, la fascination et également sensualité et séduction : tous les attributs de la littérature classique des vampires y figurent .
En effet contrairement à d’autres romans issus du même imaginaire (Twilight de S Meier, ou Les vampires de Manhattan de Melissa de la Cruz) on retrouve ici tout le côté sombre, angoissant de la littérature vamirique tout comme les moyens plus ou moins romanesques ou rocambolesques sensés se débarrasser de ces monstres. Intéressant également car ajoutant à l’atmosphère lourde et parfois étouffante l’ambiance victorienne de l’Angleterre de la fin du XIXème siècle et du début du XXème. Cette histoire peut être un bon début pour entrer dans ce mythe et donner envie de lire Bram Stocker et la littérature adulte qui y correspond. Un premier tome très rythmé, anxiogène à souhait et haletant.
Tout est désormais possible et ouvert la suite dans l’Héritier. Une réussite.(pas avant 14 ans cependant…)