Dhampir de Barb et J.C. Hendee propose de suivre les péripéties de deux faux chasseurs de vampires, Magirie, héroïne du roman et son compagnon d’armes Lishil. Les deux personnages voyagent de village en village et les extorquent en mettant en scène le bannissement du vampire de la région, mythe du vampire dont les personnages se moquent.
Ils cherchent à cesser leur mascarade et s’installer comme tenanciers d’une taverne dans une petite ville portuaire ; c’est sans compter que leur venue dérange les vampires locaux. Le roman décrit par la suite leur aventure en ville et comment les deux personnages vont être amenés, malgré eux, à combattre des vampires.

L’intrigue piétine tout au long du roman et l’on peut se demander si le propos du livre est une analyse de la chasse entre vampires et chasseurs de vampires, qui ne font que se tourner autour tout le livre durant. Les deux personnages principaux sont affublés d’un passé mystérieux, la jeune femme étant en réalité moitié humaine moitié vampire et possédant un héritage qui la forcerait à chasser les vampires ; tandis que l’elfe Lishil est un ancien assassin repenti accompagné d’un énorme chien, cadeau qui se retrouve être une race d’animaux dressés par les elfes pour chasser les morts-vivants. Magirie comme Lishil ignorent l’un comme l’autre tout du passé de leur partenaire et seront amenés à découvrir la part d’ombre de l’autre – qui se révèle utile pour deux faux chasseurs de vampires.
La découverte de l’existence des vampires devrait alors être une évènement particulier pour les personnages. Les personnages s’avèrent néanmoins peu surpris, comme si cette condition de mort vivant était une réalité déjà acquise dans leur subconscient. L’écriture ne dessert que très peu ce passage et rate une occasion d’approfondir la psychologie des deux héros.

Le mythe du vampire, lui, n’est ni revisité ni enthousiasmant. La vision du vampire par les auteurs se rapproche beaucoup du vampires du jeu de rôle éponyme, chacun doté de pouvoirs spéciaux, d’une force surhumaine. Ces créatures sont sensibles à l’ail, au soleil et aux flammes, dorment dans des cercueils et utilisent le sang ingéré pour régénérer leur corps. Rien de nouveau sous le soleil oserait-on dire.

Dhampir est une déception. On se demande à la fin du roman, qui annonce d’autres aventures à venir et peut-être d’autres révélations sur le passé mystérieux de l’héroïne, quel peut en être l’intérêt principal. L’aventure rebondit de scènes en scènes sans surprise et les personnages ne convainquent pas. Un roman à réserver aux admirateurs de vampire les plus acharnés.