Ses études de médecines sur les maladies liées à la vie dans l’espace terminées, le protagoniste découvre, lors de votre premier voyage spatial, qu’il est atteint d’un mal qui lui interdit la vie en apesanteur. Reclassé comme fonctionnaire statisticien à Genève, il ne comprend vraiment pas pourquoi, un beau jour, on vient l’enlever à la sortie du bureau. Tabassé et drogué, il se réveille libre de toute entrave dans le désert, le sable lui servant de prison. De là, paradoxalement, ce sera désormais à lui de guider sa vie après l’avoir suivie.

 

Inutile de dire que cet ouvrage d’Ayerdhal, Grand Prix de l’Imaginaire, secoue sérieusement en abordant la difficile question de l’Afrique noire, celle qui n’a pas la chance d’avoir de pétrole. On s’attache rapidement au personnage principal, ne serait-ce que parce qu’il semble le seul à avoir gardé sa raison et à mettre le respect de l’Homme au-dessus de la loi du nombre. Car il est bien là le reproche que l’on pourrait faire à ce roman : aborder avec partialité une question sans en voir les multiples tenants et aboutissants, en niant certains aspects historiques et en cherchant à culpabiliser l’Occident. Connaissant Ayerdhal, on ne peut croire qu’il puisse être caricatural, et on est effectivement rassuré dans la seconde moitié du roman.

 

Court, Demain une oasis est une véritable claque, capable de faire naître des vocations et des prises de conscience. A mettre entre toutes les mains, sans oublier d’inviter à creuser le sujet sur l’aspect politique et psychologique.