Après cinq années de captivité en Espagne, quatre otages sont libérés. Lily, pilote d’hélicoptère dans l’armée de l’air américaine, Piers, soldat britannique, Gary, jeune météorologue et Helen, dont la fille Grace est née durant leur emprisonnement, retrouvent le monde en 2016. Les choses ont radicalement changé depuis leur absence. Des pluies diluviennes s’abattent sur l’Espagne et sur Londres. Les eaux montent, jour après jour, d’abord de quelques centimètres, puis de plusieurs mètres, mais il ne semble pas que la pluie soit à l’origine du phénomène…
Tandis que Lily essaye de protéger sa sœur et ses deux enfants, les autres otages se lancent eux aussi dans des quêtes personnelles, Piers en s’impliquant dans les secours face à la catastrophe, Gary en retrouvant des amis scientifiques qui explorent le monde à la recherche d’explications et Helen en recherchant désespérément sa fille, qui lui a été prise à son retour en Angleterre. Malgré tous leurs efforts, l’eau monte et au fil des années, des pays entiers sont engloutis, puis des continents.
Stephen Baxter nous entraîne dans un roman catastrophe où le niveau des mers se fait l’ennemi de l’humanité. À l’heure du réchauffement climatique et de la question des conséquences de la montée du niveau des océans, l’auteur montre une vision aussi pessimiste que réaliste sur ses effets : réfugiés climatiques, famines, guerres, morts par millions.
Au milieu de ce maelström apocalyptique, les personnages sont malheureusement un peu creux, certains apparaissent puis meurent brutalement, au grès de bonds de parfois plusieurs années dans le temps (le roman se déroule sur une quarantaine d’années). D’autres sont définitivement étranges et décalés, en tous cas peu attachants. Les émotions sont absentes de la lecture même si le roman présente un intérêt (modéré) pour les informations scientifiques et la vision d’anticipation qu’il apporte.