Spérance est une guide, accompagnée de son équipe de quêteurs : Cyférien, intellectuel au riche héritage qui cache sa difformité dans les replis de sa cape, Astasie, inquisitrice dont l’intransigeance n’a d’égal que sa beauté, Vaast, une brute au cœur tendre, et Lièpre l’éclaireur du groupe. Comme tous les autres quêteurs, ils sont à la recherche de l’étoile du matin, l’arme que portait Galahad lorsqu’il fut battu avec les forces d’Auristelle quelques deux siècles plus tôt, l’arme qui seule pourra ramener la lumière sur la terre plongée dans les ténèbres d’une nuit éternelle, l’arme aussi qui cache la plus grande imposture de tous les temps.

La quatrième de couverture nous annonce que Maïa Mazaurette travaille dans la tradition du page-turning, et c’est ma foi vrai : impossible de reposer le roman lorsqu’on l’a commencé. Sous un titre un peu inutilement provocateur et qui vous vaudra quelques regards noirs ou interloqués dans les transports en commun, se révèle une intrigue prenante et parfaitement construite. Le nombre de rebondissements pourrait paraître abracadabrant, mais il n’en est rien tant les éléments ont été conçus pour se succéder naturellement. La fin est par ailleurs si prévisible qu’elle en devient imprévisible au vu du reste du roman. J’ai été pour ma part déçu des toutes dernières pages qui tirent au happy end et sont, à mon sens, les moins crédibles du récit.

Pour faire court, malgré une fin un ton en-dessous, le nouveau roman de Maïa Mazaurette est un excellent moment de lecture, un bouquin qui se dévore d’une traite et à cent à l’heure ! A découvrir !