Après les Dragons chromatiques, c’est au tour de leur Némésis, les dragons métalliques, de faire l’objet d’un (imposant) supplément pour D&D4. Les deux familles de Dragons sont issus de la séparation de Tiamat en deux entités distinctes, Io, qui fut suivi par les Dragons chromatiques, et Bahamut, à l’origine des métalliques. Tandis que les premiers sont généralement associés au mal, les seconds sont plutôt considérés comme bons. Ce n’est néanmoins pas une généralité absolue, et même un dragon bienveillant peu user de moyens perfides quand cela se justifie sur le long terme. Le long terme représentant bien plus longtemps pour un Dragon que pour un humain, il est aussi parfois difficile de discerner la bonté de leurs actes, si bien qu’ils ressemblent souvent à leurs maléfiques voisins.

Description de la physiologie, de la psychologie et de la société draconique, exemples de rencontres et campagnes, description de plusieurs antres et bestiaires: ce supplément reprend la même structure que son prédécesseur… hélas. Si la nature maléfique des Dragons chromatiques pouvait justifier une approche porte-monstre-trésors, c’est en théorie moins le cas des Dragons métalliques. Or ce supplément passe un certain temps à nous expliquer que les Dragons métalliques peuvent finalement être aussi perfides et retors que leurs cousins, justifiant ainsi une approche et un contenu identique au premier Draconomicon. C’est à se demander la nécessité d’en faire deux suppléments !

Ce second Dragonomicon a toutefois la bonne idée de ne pas reprendre certaines informations du premier opus, notamment la physionomie de chaque variante draconique – le supplément a d’ailleurs perdu 30 pages au passage. Les idées de rencontres, aventures et campagnes sont aussi toujours intéressantes. Elles sont cette fois accompagnées d’une section supplémentaire sur les différentes utilisations possibles d’un dragon dans une histoire. Certaines des antres s’accompagnent aussi de vraies accroches d’aventure qui ne place parfois pas le Dracon dans la position de l’ennemi à abattre, mais par exemple dans celui d’un prisonnier à sauver.

Ces quelques éléments positifs n’occupent hélas qu’une place assez mineure et sont bien insuffisant pour justifier l’achat du supplément – à moins bien sûr que vos aventuriers soient du genre à manger du dragon au petit-déjeuner, au déjeuner et au diner !