Pour son deuxième album, Antrabata exprime ses deux facettes avec un titre très manichéen Dark & Bright. Antrabata nous avait enchanté avec son premier album Eléphant rêverie grâce à sa trip hop aux accents indiens et cette flûte onirique qui se faufilait dans ce dédale de morceaux. Ici, on retrouvera avec bonheur les mêmes éléments qui ont fait la qualité de leur premier album. Leur trip-hop oscille entre sonorités downtempo des années 90 (ce qui devrait rester comme l’âge d’or du trip hop) et envie d’escapade orientale symbolisée par cette flûte traversière. L’ambivalence de l’album s’exprime dans des morceaux assez sombres aux accents électro très marqués (« Chameleon of today », « Dark and Bright ») mais la lumière n’est jamais très loin et viendra du violon (« One day after ») mais aussi de l’onirique flûte mise en avant sur « We rise ». On pourra aussi noter aussi quelques expérimentations comme la présence de scratch. Surtout le trait d’union entre tous ces univers reste l’incroyable voix de Femke Lavrijssen, puissante et rassurante au point de parfois supplanter la musique.
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