La reine de vampires retrouve celui qui a juré être son garde du corps à un moment crucial dans l’histoire des êtres surnaturels. En effet, elle s’est arrangée pour que le gouvernement japonais leur accorde un arrondissement (en fait une zone de Tokyo bâtie artificiellement sur la mer) où l’autorité leur sera transférée. Autant dire que cette perspective n’enchante guère certains humains et même certains vampires et que notre protecteur va être soumis à rude épreuve. D’autant plus que la reine des vampires, encore dans un corps de gamine, ne cesse de le titiller et de l’embarrasser.

La tension sexuelle propre aux univers vampiriques est un peu désamorcée par l’originalité de la figure de jeune fille qu’est la reine des vampires. Reste que d’autres personnages secondaires viennent relever le plat d’épices. Nozomu Tamaki est à l’aise pour dessiner de jolies femmes et ne s’en prive pas. Le récit est prenant avec les menaces se succédant et ce coup de théâtre qu’est l’acquisition d’un arrondissement intrigue quant aux développements futurs. Le trait est élégant, les quelques confrontations violentes bien menées. On retiendra aussi l’humour des relations entre Mina Tépès et Akira Kaburagi.