Deuxième opus, publié par les Éditions Sans-Détour, de la nouvelle série intitulée Cthulhu 1890, «Londres au XIXe siècle» est un pavé de plus de quatre cent quarante pages. Vous l’aurez sans doute compris, surtout si vous avez lu l’article consacré au livre 1, il s’agit là d’un supplément pour le jeu de rôles l’Appel de Cthulhu. Période phare pour les amateurs du genre, l’Angleterre Victorienne des années 1890 vaut le détour et permet des aventures enrichies d’une ambiance inégalée. En effet, en plus d’être l’année de naissance du maître H.P. Lovecraft, elle a aussi vu l’émergence d’une littérature fantastique sous la plume d’auteurs prestigieux tels que Sir Arthur Conan Doyle, Bram Stocker, Jules Verne ou H. G. Wells. Bref, autant de sources d’inspirations potentielles pour des parties mémorables.

Le Livre 1, «Investigations au XIXe siècle», apportait son lot de règles et de points de détails concernant la vie courante durant cette période bien définie. Le présent Livre 2, quand à lui, détaille la ville de Londres à l’époque Victorienne. Et cela justifie pleinement le nombre de pages!

Construit comme un guide de voyage, «Londres au XIXe siècle» saura contenter les Gardiens des Arcanes ainsi que leurs joueurs, bien évidemment, mais aussi toute personne intéressée par la ville de Londres en ces années où les becs de gaz éclairaient les rues.

Dans la première partie, le «guide touristique du Londres Victorien», vous trouverez, en cent cinquante pages, une présentation des différentes parties de la capitale. Des plans et des images d’époque illustrent un survol de chaque quartier où sont indiqués les lieux les plus intéressants accompagnés de détails historiques et chiffrés. Suffisamment de matière pour guider un groupe d’investigateurs au cœur de cette ville inimitable. Le décors est posé, ne reste plus qu’à y flâner!

La seconde partie est un «guide pratique du Londres Victorien» de cent quarante pages offrant une multitude de conseils aux voyageurs arrivant pour la première fois dans la capitale. De la monnaie aux transports en commun, en passant par le logement et les moyens de communications, il y a là de quoi faciliter grandement la vie des Gardiens des Arcanes soucieux de rendre leurs parties les plus réelles possibles. Là encore, les illustrations d’époque sont au rendez-vous afin de faciliter les descriptions. Même les tickets du Metropolitan Railway sont représentés! Des adresses et des données précises parsèment ces pages pour plus d’exactitude historique. Un incroyable travail de compilation.

La troisième partie attirera sans doute plus les joueurs car il s’agit de «la face sombre de la Babylone noire» (autre nom donné à Londres). Comprenez, les bas-fonds où se regroupent toute la pauvreté et la misère générée par trop d’opulence en façade. Ce sont les terrains de chasse de la pègre ou d’autres voleurs à la tire; où cohabitent prostituées, miséreux et mendiants. L’occasion d’en apprendre beaucoup sur ceux vivant en marge de la société, en une soixantaine de pages. Un grand nombre d’idées de scénarios, ou du moins d’aventures, pourraient bien germer dans l’esprit des Gardiens des Arcanes en parcourant ce chapitre.

Le livre s’achève par une partie détaillant les «voyages dans l’Angleterre Victorienne». Des environs immédiats de Londres à des lieux plus éloignés mais chargés d’histoire comme de mystères, le voyage de découverte se poursuit. Plusieurs documents d’époque regroupent de nombreuses informations économiques et géographiques. Une liste détaillée de lieux mystérieux et un bestiaire folklorique empli de fantômes et autres créatures à mourir de peur concluent ce chapitre.

Une fois de plus, les Éditions Sans-Détour proposent un supplément pour l’Appel de Cthulhu pouvant tout à la fois servir dans le cadre du jeu de rôles ou pour satisfaire les amoureux d’histoire. Certes, les illustrations intérieures sont en noir et blanc, comme les autres opus de la gamme, cependant, dans le cas présent, cela se prête parfaitement à l’ambiance des lieux. Pas de scénario proposé, hélas, mais suffisamment de détails pour en imaginer des dizaines. À découvrir et à feuilleter plusieurs fois pour en extraire l’essentiel du contenu!