Une pluie de téléphones tombe sur Planète Rochard, colonie de la Nouvelle République figée dans un éternel XIXème siècle finissant. Une voix s’élève d’eux, moderne chant des sirènes promettant d’exaucer le vœu de quiconque acceptera de le distraire. Ainsi se manifeste le Festival, étrange civilisation venue d’outre espace et dont nul ne sait rien.

La Nouvelle République envoie immédiatement une flotte de combat affronter cet adversaire et la révolution qui est née à l’arrivée du Festival. Mais à bord des vaisseaux se glissent trois inconnus : Martin Springfield, agent d’un mystérieux Herman et qui se fait passer pour un ingénieur ; Rachel Mansour, agent de l’ONU en mission secrète ; et un jeune envoyé du bureau du curateur qui cherche à percer à jour la réelle identité des deux protagonistes précédents.

Mais quel rôle jouera dans tout cela l’Eschaton, sorte de civilisation du futur qui a valeur de Dieu qui s’est manifestée aux hommes plusieurs siècles auparavant pour leur édicter les commandements de la civilisation moderne ?

Autant vous le dire tout de suite, ce livre est un petit bijou ! Les personnages sont truculents et soignés, dotés d’une extraordinaire profondeur psychologiques ; les décors sont élégamment évoqués, d’un XIXème siècle très steampunk aux couloirs d’un vaisseau spatial, en passant par un monde onirique de chimères chitineuses et de lapins parlants. L’intrigue est menée tambour battant, mais Charles Stross sait également placer de subtiles pointes d’humour qui désarçonnent systématiquement le lecteur ! Il déploie ici un incroyable éventail de talents qui renouvelle le genre du space opera et du steampunk avec une immense maestria.

 

Crépuscule d’acier est un coup de maître, un vrai ; un livre à mettre entre toutes les mains ! Poussez les portes de ce vaste univers, et laissez-vous y glisser avec délectation, en espérant une suite.