Une quinzaine d’histoires, parfois très courtes. Des tranches de vies où se mêlent l’étrange, le quotidien, le banal et le merveilleux. Un buffle d’eau qui montre la direction, la bonne ! Un dugong apparu sur la pelouse d’un pavillon de banlieue. Des moments de tendresses, de solitude, de manques. Des cours intérieures, ouvertures sur des mondes merveilleux aux odeurs enivrantes, alors que tout semblait quelques secondes avant totalement désespéré. Une ville où chacun possède un missile balistique intercontinental, et le décore à sa guise ! …

Le buffle d’eau ; Eric ; Jouets cassés ; Orage à l’horizon ; la vague ; l’histoire de grand-père ; nulle part ailleurs ; les filiformes ; la fête sans nom ; la machine à oublier ; vigilants, pas inquiétants ; veillée ; pourquoi ne pas fabriquer votre propre animal de compagnie ; notre expédition ; la nuit où nous avons sauvé les tortues.

Des histoires douces, étranges, magnifiquement illustrées par diverses techniques. Des morceaux d’histoires sur papiers déchirés, découpés, froissés… des formes étranges, d’un autre monde, animées d’une vie humanoïde ; des formes qui deviennent parfois totalement classiques, lumineuses ; un journal qui raconte une histoire… formes couleurs, ambiance. Un conteur et un illustrateur hors pair. A retrouver dans son album fantastique (Fauve d’or d’Angoulême 2008) : Là où vont nos pères. Et à retrouver le 7 octobre 2010 chez Gallimard avec la sortie de l’arbre rouge.

« Une petite fille se réveille un matin dans sa chambre envahie de feuilles noires. La jeune héroïne traverse alors quinze tableaux. Variant les techniques de la peinture à l’huile au collage, Shaun Tan fait de chaque double page un monde imaginaire étrange et familier, métaphorique de sentiments – solitude, peur ou tristesse… Un texte minimal et plein de poésie, souvent énigmatique, se fond dans les illustrations, laissant toute liberté à l’imagination du lecteur. Un voyage contemplatif qui aboutit à une image d’espoir, faisant apparaître le douloureux chemin de la mélancolie comme l’attente du bonheur. »

Retrouvez également cette merveille couronnée par le fauve d’or d’Angoulême 2010