Autrefois si animées, les rues d’Ombra ont bien changé depuis la guerre. Des femmes aux yeux rouges, des enfants orphelins de père… et des soldats qui prennent ce dont ils ont besoin, de jour comme de nuit. Le Gringalet, le nouveau gouverneur, prélève les impôts en dépossédant les veuves. Son avidité pour les biens de ses sujets est insatiable depuis la mort de Cosimo. Aucune maison n’est sûre. Il appelle ça des dettes de guerre. Pendant ce temps, Fenoglio passe ses jours et ses nuits à se torturer l’esprit tandis qu’Orphée s’applique en toute tranquillité à mettre son empreinte sur cette histoire. Farid reste à ses côtés, bien assez bête pour croire que les mots qui recouvrent des feuilles de parchemin puissent ressusciter Doigt de Poussière. Mais de ce grand désarroi est né une lueur d’espoir. Partout, les petites gens écoutent les ménestrels chanter les louanges d’un brigand qui ramènera la paix. Le Geai bleu est né sous la plume de Fenoglio. L’auteur a emprunté pour son héros les traits de Mo. Mais l’ancien relieur va-t-il prendre fait et cause pour la population ?
Dernier opus des aventures de Meggie et de sa famille, cet ouvrage ne démentit pas la qualité d’écriture de son auteur. Un suspense toujours constant grâce aux différentes actions des protagonistes. Et, en toile de fond, cette menace permanente que l’histoire peut basculer à chaque instant dans une autre voie grâce aux dons de donner la vie aux mots. En bref, une suite haletante qui ne fait que regretter que cette aventure s’achève si tôt.