Les Clock sont d’imposants robots construits par la société Golden Shell. La dernière évolution des clocks, la plus impressionnante, nécessite cependant une énergie bien plus puissante que le pétrole ou le charbon pour fonctionner : le lucifernium. Lorsqu’elle découvre que son employeur n’a pas que des ambitions pacifiques, Molly Vane s’enfuit avec quelques clocks et l’intention de détruire le seul puits de forage de lucifernium existant. Elle croise en chemin Matt Thurow, qui a déjà eu des démêlés avec la Golden Shellet et qui se joint à sa quête. La bataille finale peut démarrer…

Après un premier tome souffrant d’un fort manque de lisibilité, Clockwerx se refait une santé ! A son chevet, le duo de scénaristes se trouve rejoint par un troisième larron, Izu, décidément l’étoile montante des Humanoïdes Associés en ce moment. Difficile de savoir si son rôle se cantonnait bien à jouer les script doctors (1), mais en tout cas ce second volet a largement gagné en terme de clarté. Seule une scène d’action, hélas centrale, souffre encore d’un découpage maladroit.

Ces efforts louables et globalement efficaces sur la structure narrative n’ont heureusement pas impacté le travail sur le design – au contraire même. Le dessinateur fait même l’exploit de réussir aussi bien les Clocks, à la fois esthétiques et crédibles, que le rendu de l’architecture londonienne. Cette dernière bénéficie d’une colorisation inhabituelle et dotée d’un léger grain qui renforce à merveille l’ambiance victorienne.

Il peut paraitre surprenant de clôturer un cycle en seulement deux tomes. Pour une fois, c’est pourtant tout à fait cohérent avec les choix rythmiques des auteurs sur cette série. La conclusion nous invite au voyage pour les prochains tomes : la visite de Londres s’étant avérée bien plaisante, nous ne manqueront pas de les suivre !