Je l’attendais avec impatience ce deuxième tome ! Petite séance de rattrapage pour tous ceux qui auraient raté l’excellent premier volume, Au commencement. Un astéroïde avait percuté la lune, la déviant de son axe et provoquant donc un enchaînement de catastrophes. Miranda et sa famille devaient apprendre à survivre. Dans ce deuxième tome, L’exil, Susan Beth Pfeffer a eu la bonne idée de raconter le même évènement mais du point de vue de personnages tout à fait différents. Ainsi, nous sommes désormais plongés en plein cœur de New York. Alex, dix-sept ans, est avec ses deux sœurs de douze et quinze ans lorsque la catastrophe se produit. Peu à peu, l’espoir de retrouver leurs parents s’amenuise et il faut faire face au manque de vivres, au froid persistant, à la maladie. Il faut garder ses forces et survivre pour peut-être partir vers le sud.

Oui, c’est une riche idée que de s’intéresser à d’autres personnages, mais du coup, les comparaisons s’enchaînent et certains passages de l’histoire sont forcément redondants. Ce n’est pas très gênant parce que le lieu et les conditions sociales des personnages sont radicalement différents. Par ailleurs, Alex et sa famille sont très croyants et la religion est omni-présente dans le livre, mais peut-être trop présente finalement, car cela devient pesant et dessert l’histoire. Mais, à part ce côté très américanisé qui se retrouve tout au long du livre, L’exil constitue un bon roman, fidèle aux attentes. Attention, il y a quelques scènes très dures, difficilement supportables.
 

L’exil est un deuxième tome réussi, effrayant, passionnant et vraiment, vraiment efficace. Un troisième tome est déjà prévu pour 2012.