Carmela s’ennuie. Sa petite soeur est sympa (pourquoi lui crier dessus, elle n’est pas responsable d’être si petite) et sa grande soeur la snobe. Prise entre les deux, l’ennuie la ronge, elle n’a envie de rien et ne veut pas sortir avec Tomasina.
D’un coup, elle décide de sortir seule, pour ruminer ses idées noires et de marcher jusqu’à’à ce qu’elle n’e puisse plus et là au loin se dresse une tour et dans cette tour une sorcière qui lui ouvre sa porte.
Je vous vois venir, sorcière, rencontre maléfique et tout le toutime. Et bien non, car commence (on sent bien qu’elle est un peu réticente au début, pas totalement inconsciente miss Carmela) une aventure extraordinaire. La sorcière la chouchoute, la dorlote, une potion (macérât de vipère) pour faire fondre la rage, du baume de sirène qui dissout la jalousie… Carmela n’en revient pas, elle qui a lu des centaines de fois Le Parfait Manuel de la sorcière , la voici avec une vrai en face d’elle. Mais ce n’est pas terminé, parce que la sorcière en question a bien l’intention de consoler définitivement Carmela et de lui faire comprendre qui elle est. Pour se faire il faut passer par le jardin d’hiver et ensuite passer par les différents étages tous plus extraordinaires les uns des autres. Bon, on avoue, on aura un petit coup de coeur pour la biblirotonde où sont concentrés les savoirs qui permettent à la sorcière « à faire la paix avec ce que je ne comprendrai jamais ». Chaque étage, fait grandir Carmela, lui permet de comprendre plein de choses, qu’elle n’est pas si différente, que sa différence est une force, qu’elle est l’une d’elles.
Au retour, alors que la tour disparait au point de se demander si elle a jamais vraiment existé, Carmela retrouve ses soeurs et se réconcilie avec elles.
Un album enchanteur aux illustrations folles, remplies de créatures et de scènes qui changent comme autant de kaléidoscopes, une histoire pour grandir, apprivoiser l’ennui et gérer le passage d’un âge à l’autre. Absolument magique et merveilleux.
