Après qu’on ait refusé sa candidature pour le service militaire, Steve Rogers devient volontaire pour un projet de recherche top secret qui le transforme en Captain America, un super héros consacrant ses énergies à défendre les idéaux américains. Pour sa première mission, il devra vaincre le terrible Crâne Rouge qui pense conquérir le monde avec le pouvoir des dieux nordiques.

Le peu d’intérêt que présente le film est certainement lié au personnage de Captain America, à la fois un maximum patriotique et complètement niais. Il est possible également que le réalisateur Joe Johnston, derrière le terrible Jurassic Park 3 et Jumanji, soit également en cause.

Le début du film est plutôt réussi avec un beau travail sur le corps de Chris Evans qui se retrouve squelettique et minuscule.


On est touché par ce jeune homme pressé de servir son pays, mais qui ne présente aucune condition physique potable. C’est un jeune à la fois timide et intelligent qui souhaite se faire une place parmi le monde des adultes.

A partir du moment où Steve Rogers devient Captain America, le film tombe dans le patriotisme et les bons sentiments ! Notre cher Evans est loin d’avoir le charisme idéal pour jouer le personnage et, comme Chris Hemworth dans Thor, il reste le gros point faible du film. Hyper musclé, blond aux yeux bleus avec des mimiques de minet, il est insupportable. Son costume est un peu ridicule, mais là ce n’est que mon avis, car ce super-héros a toujours été représenté ainsi…


L’histoire en elle-même est fort peu palpitante et ce n’est pas le jeu impeccable d’Hugo Weaving en Crâne Rouge qui relève l’ensemble. Quand on sait que les scénaristes des trois chapitres de Narnia sont derrière le film, on comprend aisément le peu de fond qu’il peut présenter. Il manque une certaine dynamique à l’ensemble et surtout de la tension, car jamais on ne sent Captain America réellement en danger. Même la fin est prévisible: impossible de faire mourir un super-héros, certes (et je conçois tout à fait ce concept), mais la façon dont est présentée son retour est loin d’être crédible au vu de l’incident final qu’il subit…

Crâne Rouge est un personnage dément qui part dans des réflexions mystiques créant ainsi un vrai vilain digne de ce nom.


Stanley Tucci est touchant dans son rôle d’inventeur-professeur fou à la recherche d’un super-soldat. Sa relation avec Rogers ressemble à celle d’un père avec son fils. La tendresse et le génie du personnage ne sont cependant pas assez exploités puisqu’il disparaît rapidement.


Le flirt entre l’officier Peggy Carter et notre super-héros est d’une niaiserie sans nom, et si cette bluette sans utilité avait pu être évitée, le film aurait certainement marqué plus de points.


La musique est très décevante, à l’inverse de celle de Thor qui dynamisait le film et le rendait un peu plus séduisant. Ici tout n’est que fanfare et grandes envolées lyriques, rappelant sans cesse à quel point Captain America est LE sauveur de l’humanité !

Comme souvent ces derniers temps, la 3D n’a STRICTEMENT AUCUN INTERÊT. Il manque du réalisme à cette 3D et l’on sent que le réalisateur n’a pas du tout travaillé son image. Les lunettes sont difficiles à supporter pendant 2h et les fonds verts sont tellement visibles que parfois cela en devient ridicule. On notera cependant une belle reconstitution de l’époque avec costumes et coupes de cheveux, décors et accessoires (notamment les voitures) tout à fait adéquats. Le film retranscrit bien l’ambiance de cette époque qui plaira aux fans des “forties & fifties”. Les combats, courses-poursuite et cascades sont assez bien chorégraphiés.


CONCLUSION
Captain America n’est pas un film efficace et malheureusement n’est pas non plus très divertissant. Le trailer inédit des Avengers présenté à la suite du film donne cependant très envie de voir cette prochaine adaptation tant attendue.

Sortie le 17 août