Silla est une adolescente traumatisée par la mort de ses parents qui, selon elle, n’est pas accidentelle. Lorsqu’on lui dépose devant sa porte un livre de sorts rédigés de la main de son père, elle est certaine d’y trouver les réponses qu’elle cherche désespérément. Par ailleurs, elle est espionnée par Nick, nouvel habitant. Nick vient de Chicago et est contraint de vivre à nouveau dans la ville où il a grandi. Lorsqu’il observe Silla, il reconnaît tout de suite les sorts que sa mère pratiquait. La magie du sang. Nick et Silla vont se rapprocher et peut-être percer ensemble les secrets de famille et découvrir la vérité.

On est assez loin des livres de sorcellerie qu’on a l’habitude de lire. Dans Blood Magic, de Tessa Gratton, il est question de la magie du sang. Et du sang, il va en couler beaucoup. Oui le roman est gore et c’est finalement pour cela qu’il est original, car outre l’histoire passionnelle qui lie les deux adolescents, c’est surtout cette ambiance noire, oppressante et violente que l’on retiendra. L’extrême poussé à son maximum. La destinée exceptionnelle de ces deux anti-héros est renforcée par un romantisme sans faille, avec une atmosphère qui n’est pas sans rappeler les romans gothiques anglais. On en oublierait presque la gêne ressentie due à l’alternance des points de vue de Silla et Nick avec, en plus, des extraits d’un journal intime du début du vingtième siècle, ce qui amène une lourdeur au récit. Ce n’était pas nécessaire. Au lecteur de s’accrocher.

Ames sensibles s’abstenir. Pour les autres, vous plongerez aisément dans un univers de sang et de passion, loin, très loin des romans de sorcellerie habituels .