Résumé:

Initiée au kendo par son père propriétaire d’un dojo, Tamaki Kawazoé, n’aspire pas à utiliser son talent en s’inscrivant dans un club. Cela ne fait pas les affaires de Kojiro responsable de la section de ce sport au lycée qui a décidé de relever le défi lancé par Kenzaburô.

Si l’équipe féminine de kendo de son établissement remporte la victoire sur celui de son ancien camarade, Kojiro pourra manger à satiété pendant un an dans un restaurant réputé!
Une œuvre alléchante que le professeur qui arrive difficilement à joindre les deux bouts n’a pas pu décliner en dépit du bon sens: il n’a pas d’équipe féminine, pire son club est en passe de fermer faute d’adhérents!

Décidé malgré tout à ne pas voir un an de sushi lui passer sous le nez, Kojiro tente de trouver de nouvelles élèves, ainsi que de débaucher Tamaki dont il a pu observer le savoir faire.
Le plus dur est sans doute de dissimuler le véritable enjeu de la compétition!

Notre avis:

Jusqu’à présent Ki-oon n’avait pas à son catalogue de séries assimilable au genre du « sport comics » (spokon) ou mangas de sport (tels Captain Tsubasa (Olive & Tom), Slam dunk,et plus récemment Beach Stars).
Le moins que l’on puisse dire c’est que la maison d’édition n’a pas lésiné sur les moyens pour promouvoir Bamboo Blade, nouvelle série des écuries Square Enix mettant en scène la discipline du Kendo.
Réalisation d’un reportage de 18 minutes diffusé sur le net par l’intermédiaire de Facebook et Daily Motion, stand particulier à la Japan Expo 2009 où le premier tome était disponible en avant première deux mois avant de débarquer en librairie, sans parler de nombreux concours. Tout a été fait pour mettre en avant le shonen de Masahiro Totsuka (scénario) et Aguri Igarashi(dessin) qui sans l’ombre d’un doute le mérite amplement!

Au travers des mésaventures humoristiques de Kojiro, un instructeur dans la déche, Bamboo Blade présente le kendo, un art martial japonais devenu un des sports de compétition les plus pratiqué au pays du soleil levant, héritier de l’escrime au sabre des samouraïs (le kenjutsu pratiqué par Mamoru le héros justicier de Jusqu’à ce que la mort nous sépare).
Les autres personnages ne sont pas à négliger non plus, adolescents garçons ou filles aux personnalités fantasques (le couple Eiga /Mya-Mya en est le meilleur exemple) à qui la découverte et la pratique du kendo inculquera une discipline qui ne manquera pas de se révéler salvatrice quant au développement de leur maturité, après moult quiproquos et scènes hilarantes. On rigole tout en s’instruisant.
Les entraînements sont l’occasion d’une approche technique de ce sport, avec le vocabulaire idoine, ce qui renforce l’idée d’une série initiatique à tous les niveaux.
Le premier tome s’attache à démontrer que le kendo n’est pas un simple défoulement, il s’achève par l’explication précise de l’équipement nécessaires (le sabre/ Le shinaï, l’armure/le bogu).
La philosophie et les règles sont développées dans le second tome paru également le 10 septembre dernier.
L’ensemble est présenté de façon très ludique, l’humour est omniprésent tout du long des volumes.
Aguri Igarashi, qui travaille également à l’anime, nous offre des scènes de combats de toute beauté. Il s’en dégage une énergie qui donne véritablement envie au lecteur de devenir apprenti Kenshi (kendoka) à son tour! En comparaison, le reste paraît parfois un peu trop statique.

Fans de shonen, d’arts martiaux et de kendo en particulier se retrouveront assurément dans cette série qui pourrait susciter des vocations !