Artesia

 

Agathe : Gaëlle a quitté le groupe à la fin 2007 début 2008 pour des raisons personnelles que je ne peux me permettre d’évoquer publiquement. Néanmoins, elle et moi restons en bons termes et je lui souhaite le meilleur pour la suite, notamment avec le groupe la Carité de Guingamor, excellente formation de musique médiévale.

Comme j’avais fait mention de cet évènement sur Myspace, Coralie, une jeune violoniste originaire de Nouvelle Calédonie et sur Paris depuis deux ans seulement, m’a contactée en me proposant ses services.

Nous avons rapidement décidé de travailler ensemble sur les nouveaux morceaux que j’avais composé entre-temps. Il s’est avéré que Coralie s’est bien intégrée au groupe même si son jeu est très différent de celui de Gaëlle et qu’elle ne disposait que d’un violon électrique pour l’enregistrement de Llydaw (ce qui ne sera pas le cas pour le prochain album).

Quant à Loïc, il participait depuis 2004 aux albums et il m’est apparu évident de le faire figurer comme membre à part entière pour ce troisième album. Il continue donc de jouer les parties de guitares et percussions que nous composons ensemble, mais il a également participé aux vocaux, apportant une certaine profondeur à l’ensemble.

J’espère que ce line up fonctionnera, cela semble bien parti!

 

 

A : Ce que tu dis confirme mes espérances, je souhaitais que les chansons soient enrichies avec la présence plus marquée de Loïc. J’aime assez le fait de travailler en trio, car plus il y a de membres, plus il faut jongler avec les envies et sensibilités de chacun. Or, Artesia reste mon groupe et je tiens à en garder le « contrôle ». Par contre, j’envisage tout à fait de faire intervenir d’autres personnes épisodiquement si les compositions demandent un arrangement particulier. Ma jeune soeur Victoria joue du violoncelle et j’aimerais pouvoir la faire participer au prochain album.

J’ai même parlé à Gaëlle du fait que nous pourrions la faire jouer de la vièle à archet sur un morceau si nous en avons l’occasion.

Par contre, je n’ai pas l’intention d’agrandir le line up pour le moment.

 

 

A : Je pense que c’est un lien affectif qui m’unit à cette forêt, c’est là que Loïc et moi nous sommes installés après avoir quitté nos régions respectives (le Nord et Paris). Nous ne supportions plus ces vies en milieu urbain et nous nous sommes retrouvés au coeur de Brocéliande sans transition. Nous avons passé des moments merveilleux dans cette région et nous avons d’excellents souvenirs de tous les endroits que nous avons exploré.

Aujourd’hui, nous vivons également dans un très bel endroit (au bord de la mer dans les Côtes d’Armor) pour des raisons professionnelles, mais pour ma part, mon coeur est resté là bas et nous y retournons le plus souvent possible.

Parmi les endroits que préférais, je peux citer le Hêtre de Ponthus et la Fontaine de Barenton, L’Hostié de Viviane et le Tombeau des géants. Ce sont des endroits connus mais il existe aussi multitude de petits vallons avec des rivières encaissées qui valent largement le détour (la Chambre au Loup par exemple) ou de beaux lacs comme celui de Trémelin près duquel nous vivions.

 

 

A : Tout d’abord je tiens à préciser que c’est une erreur d’impression qui fait que le texte n’apparaît pas sur le livret (ni celui du Voyageur d’ailleurs), car j’avais bien prévu de l’y faire figurer.

Ce qui m’attire et m’intéresse chez Hildegard von Bingen c’est principalement le fait qu’une femme ait composé des oeuvres aussi puissantes au XIIème siècle! Bien sûr je n’aurais jamais la prétention de me comparer à une telle femme mais en tant que compositrice (ce qui n’est pas si fréquent dans notre milieu musical), je l’admire et souhaiterais avoir la même ferveur dans la création musicale.

J’ai toujours été intéressée par les oeuvres religieuses, quelle que soit la confession qui les anime, car elles ont une aura profonde, étant convaincues de la vérité qu’elles souhaitent étendre sur les âmes.