Après San Francisco, la série des "Secrets de" reste sur le continent américain mais se déplace cette fois dans les états du sud, direction la Nouvelle-Orléans !

L’ancien état français a été vendu aux espagnols et racheté par la France avant d’être de nouveau vendu, cette fois aux naissantes Etats-Unis, pour financer les campagnes napoléonienne. C’est une terre aux rêves éteints; les premiers français arrivés avaient imaginé en faire une terre paradisiaque, mais ont vite découvert la dure réalité des Bayous, les zones marécageuses qui entourent la ville. Le développement de la canne à sucre permet néanmoins à la ville une certaine prospérité.

Elle se développe ainsi à partir du Carré Français, partie historique de la Nouvelle-Orléans, autour d’un vaste brassage ethnique. Les premiers français se sont croisés avec les espagnoles pour donner les créoles, maitres historiques des lieux. Noirs et mulâtres, cajuns – issus de québecquois exilés, et bien entendu américains se sont progressivement mêlés à la ville, particulièrement réputée pour son folklore vaudou.

Elle offre donc un contexte de jeu bien différent de New-York ou San Francisco, mais n’est détaillée ici que sur 100 petites pages – il s’agit du plus petit supplément de la série des "Secrets de". L’ouvrage cerne cependant assez bien son sujet et ne donne aucunement l’impression de le survoler, même si ce format le rend forcement moins fouillé qu’un Secrets du Kenya, qui reste le fleuron de la série. Il fourni à la fois une bonne introduction sur la ville et des éléments pratiques sur le quartier français, le reste de la ville et les Bayous. Le résultat est aussi plus homogène que son équivalent pour New-York ou même San Francisco en termes d’ambiance, et donne moins l’impression de caser un culte à chaque coin de rue.

Un chapitre complet, le plus intéressant du supplément, est aussi proposé sur le vaudou. Il aborde sa culture et ses personnalités, quelques nouveaux sorts et surtout une section optionnelle permettant de lier ces pratiques au mythe de Cthulhu. Le tout est complété par deux scénarios traditionnels mais de bonne facture et qui exploite pleinement le reste du supplément.

Comme quoi, cette gamme de presque 30 ans d’âge a encore à nous offrir dans la langue de Molière. On ne s’en plaindra pas !