Takeshi Kovacs a quitté la Terre depuis longtemps. Enrôlé comme mercenaire dans la guerre qui déchire la planète Sanction IV, il termine à l’hôpital militaire malgré sa nouvelle enveloppe conçue pour le combat. C’est là qu’il croise l’étrange Schneider, mercenaire comme lui, qui a une proposition : déserter. Il existerait sur Sanction IV une relique, un site archéologique, abandonné depuis longtemps par la race disparue des Martiens, des créatures à la technologie hyper-évoluée. La relique qu’ils ont laissé derrière eux pourrait rapporter gros à qui se l’approprie. C’est l’ambition du Cartel, un groupement économique puissant avec lequel Kovacs s’associe.
Flanqué de Schneider, d’un cadre du Cartel, d’une archéologue et d’une dizaine de soldats chevronnés (achetés au marché noir et ré-enveloppés dans des corps Maoris anti-radiations), Kovacs se rend sur Sanction IV, mais les ennemis sont nombreux : la guerre, ses anciens employeurs, le Cartel lui-même et ses propres compagnons…
Après Carbone modifié, Anges déchus est la seconde aventure de Takeshi Kovacs. L’univers futuriste reste le même : voyages spatiaux, mondes colonisés, réalité virtuelle, transfert de personnalité d’un corps à l’autre… Même si l’intrigue demeure parfois complexe, voire laborieuse pour le lecteur, les personnages sont suffisamment intéressants pour maintenir l’intérêt jusqu’au bout. La vision d’un futur à la noirceur et à la violence parfaite (mais est-ce si éloigné de notre présent ?) participe aussi à la qualité du roman, contrebalancée par les intrigues entre les personnages et groupements politico-économiques, qui ont, eux, tendance à entraîner quelques passages confus.