Lolita, seule chanteuse humaine à tenir tête aux robots stars, a été enlevée par la résistance humaine. Ces derniers comptent bien l’utiliser comme porte drapeau, voir comme martyr s’il le faut. Il faut dire que Lolita cache un bien lourd secret : contre toute attente, elle est elle même un robot ! Pendant ce temps, la nouvelle se répand : des personnes saines auraient été déplacées par erreur dans les camps où sont parquées les victimes d’un virus pour l’instant incurable appelé le Marabout. Le vent tournerait-il pour le tyran Néponine?

Au départ, la situation est simple, voir caricaturale. Un tyran très tyrannique, des sbires qui ne valent pas mieux, un groupe de héros aux intentions pures… Et Lolita, chanteuse pour ado, une poupée forcement un peu naïve dont le manque de contraste en fait un étrange personnage central. Il y a cependant une explication : Lolita est en réalité un robot contrôlé par d’autres !

C’est comme si cette révélation avait débloqué les auteurs de A.Doll.A. Il subsiste bien dans ce second tome une certaine naïveté dans l’écriture qui trouve son paroxysme dans le faux livret de l’album de Lolita qui figure en fin de volume. Mais celle-ci est assez touchante et ne nuit ici pas à sa profondeur. Car après un premier tome un peu paresseux, la faute à un style faussement manga, les masques tombent enfin ! Les protagonistes sont nombreux, avec des objectifs différents même lorsqu’il joue dans le même camp. Les intrigues se multiplient, les manœuvres et les coups bas aussi. Inutile de dire que l’histoire prend une toute autre épaisseur.

On pardonnera alors bien volontiers le graphisme un peu simple, dans la mesure où celui permet de tenir un rythme de parution acceptable : écrire un volume qui scotche le lecteur c’est bien beau, mais il ne faut pas laisser à la sauce le temps de retomber maintenant !