1969 : Kenji et sa bande de copains passent leurs vacances d’été à rêver de l’exposition universelle d’Osaka et à s’inventer un scénario catastrophe de fin du monde dans leur cahier des prédictions. A cette époque, Kenji voulait devenir une rock star et sauver l’humanité.

1997 : Kenji aide sa mère dans la supérette de quartier tout en jouant la baby-sitter pour sa nièce Kanna. Ses rêves de gamin resurgissent lorsque la police le questionne sur une mystérieuse organisation dont le symbole serait identique à celui inventé dans le cahier des prédictions de sa jeunesse. Tous les indices mènent à une mystérieuse secte dont le chef se fait appeler AMI.

31 décembre 2000 : Le compte à rebours commence, la fin du monde est proche. Qui sauvera l’humanité ?

 

20th Century Boys est la première adaptation sur grand écran d’une oeuvre de Naoki Urasawa, déjà largement récompensé avec sa série Monster. Depuis sa création en 1999, de nombreuses adaptations de l’œuvre avaient été proposées aux auteurs du manga, mais ces derniers avaient préféré attendre la fin de leur histoire avant de parler adaptation cinématographique. Mais entre temps, l’œuvre s’est complexifiée, s’étalant sur 24 volumes, et en 2004, lors de la parution du dernier tome, plus aucune proposition d’adaptation ne demeurait.

 

 

C’est finalement la chaine Nippon Television Network Corporation (Death Note le Film) qui fit une proposition d’adaptation sous forme de trilogie (format très rare au Japon), donnant naissance à l’une des plus grandes aventures cinématographiques japonaises de ces dernières années. Malgré l’impossibilité d’y restituer toute la puissance de cette tentaculaire histoire sur le Mal et les hommes, le résultat est plus qu’intéressant à visionner.
La véritable force du film vient du style Urasawa, qui déjà avec Monster arrivait à s’imprégner de l’ambiance allemande des années 80 pour explorer les ravages du néonazisme. Résolument « rock », 20th Century Boys (dont le nom vient du titre éponyme de T-Rex…) sonde l’avènement d’un nouveau monde inquiétant au profit d’une culture occidentale omnisciente, marqué par le rôle de la musique (Bob Dylan, T-Rex…etc.), les rêves et les possibilités qui s’y rattachent.

 

 

20th Century Boys intéressera les fans du manga initial, mais également les amateurs d’imprévisible, de suspens aux personnages fouillés. Le film dure pratiquement 2h30, pendant lesquelles il est très difficile de décrocher… Depuis les sorties de Elfen Lied, Ghost in the Shell ou encore Akira, peu d’adaptation de mangas semblaient convaincantes. Le résultat ici est assez impressionnant, tant au niveau du scénario que de la narration, et bon, voire très bon… Rendez-vous en salle le 26 août pour la sortie du chapitre 2…