Paris, Octobre 2002.
Quand l’âme humaine vous passionne au point d’y puiser vos plus profonds désirs, y a-t-il endroit plus propice à l’observation que les marches de La Défense ?
Dans cette ville tentaculaire où des milliers d’âmes se croisent, s’observent et se désirent, Christophe n’est qu’un anonyme de plus parmi la foule. Lunettes rondes, un sac US négligemment posé à ses côtés, il fume, son regard vitreux accroché à la foule.
Christophe attend, il guette, car cet après-midi, il a rendez-vous avec une princesse…

Construit comme un road-trip halluciné, Serial vous prend aux tripes dès le premier chapitre pour ne plus vous lâcher jusqu’à la dernière page. Loin de se laisser aller à installer son intrigue et ses personnages dans le temps, l’auteur prend au contraire le parti de saisir le lecteur au vol et de l’embarquer avec lui dans ses fantasmes les plus pervers sans jamais lui laisser de répit.
Une intrigue simple, servie par des personnages aux caractères épicés écrasant tout sur leur passage… Une histoire où il n’y a ni loi ni morale… Flic ou tueur ? Des vies qui se cherchent, se croisent et s’entrecroisent jusqu’à se déchirer avant une apothéose sanglante et sauvage.
Le texte, écrit dans un langage cru et sans concession, tour à tour intrigue, inquiète, révolte même aux pires instants et finit par enflammer tant les passages de pure décadence sont jubilatoires.
En conclusion, je dirais que « Serial », réservé à un public averti, est un thriller délicieusement sordide dont on ne ressort pas indemne.