Ce petit bijou est un album sans paroles. Un enfant à cape et capuchon rouge chevauche un cerf et parcourt un monde totalement dévasté. Le dessin donne le sentiment d’être dans une caméra embarquée qui suit les deux protagonistes au plus près, comme au moment ou un temps d’arrêt les fait stopper face à une tour de centrale (nucléaire ?) qui crache encore son panache de fumée noire. A l’intérieur des câbles, des fils partout relié à un panneau central, sorte d’ordinateur géant avec en son centre un bouton rouge pulsant une douce lumière … de mort ! L’enfant s’approche, appuie et tout s’éteint, s’endort ou presque car à l’extérieur sur les murs de la centrale venant de l’intérieur, s’échappant de la porte ouverte, des fines racines commencent à grimer, envahir la structure de la tour. Peu à peu de petits feuilles apparaissent et quand l’enfant s’éveille, la lumière a changé, il sort et se retrouve dans une forêt grouillante de vie. Les deux repartent et peu à peu retrouvent ce paysage désolé du début. Les bois du cerf ont repoussés, majestueux et au loin d’autres tours les attendent, la vie les attend surement on veut y croire !

Un album qui dégage une émotion intense et qui offre à rêver et à imaginer un monde plus sain, plus beau. Pour rêver et grandir.