Connaissez-vous Frédéric Livyns ? Non ? Pourtant, sa bibliographie est impressionnante. Il a, entre autres, reçu plusieurs fois le Prix Masterton (créé en 2000 par Marc Bailly). Il a publié des romans et des nouvelles, pour un lectorat adulte ou jeunesse, mais il a également été scénariste pour un court-métrage. Mais tout ceci n’est pas le propos du présent article.

Intéressons-nous à son roman one-shot Morréfaction publié par les Éditions Nutty Sheep (la maison d’édition à la mascotte plutôt rigolote).

Dans ce livre, Frédéric Livyns met en scène un quidam presque anonyme qui a tout pour être heureux entre son travail, sa femme, et son enfant. Une vie moyenne dans l’Angleterre du XIXe siècle. Hélas, Henry Dackson, puisque c’est son nom, se laisse ensorceler par les beaux yeux d’une dame qui le guette à la sortie de son travail. Bien mal lui en prend ! En effet, dans certains cas, il vaudrait mieux ne pas suivre ses instincts primaires. C’est ainsi que l’homme adultère va passer de l’autre côté du miroir, découvrant les dessous innommables d’une réalité qu’il pensait connaître. Une plongée dans l’horreur la plus noire…

Mêlant avec maestria plusieurs genres (steampunk, fantastique, historique, horreur, voire même drame), Frédéric Livyns nous propose dans Morréfaction de suivre l’égarement sans-retour d’un être ordinaire confronté à l’extraordinaire. Un roman assez court, qui se lit presque d’une seule traite tant le lecteur souhaite connaître la fin. Une idée originale mise en scène d’une manière brillante !

Quant au titre, sachez qu’il est construit en toute réflexion. Ne levons pas le voile, mais sa signification sera révélée entre les pages du roman. D’une logique implacable !

Pour conclure, un très bon moment de lecture dans un univers historique dissimulant une vérité inavouable et sordide. Disponible en numérique ou en papier, comme il se doit.

À lire d’urgence !