Le duo littéraire, Oksana & Gil Prou, continue de satisfaire leur lectorat au fil de leurs livres et de leurs présences en salons. L’outre-blanc aux Éditions Fleur Sauvage, leur huitième roman publié, en est une preuve supplémentaire.

Le quatrième de couverture, laconique, est bien éloigné de ceux de leurs autres romans. Jugez plutôt: «Que se passe-t-il dans le cerveau d’un homme qui vient d’être décapité? Une odyssée verticale hallucinante…»

En fait, L’outre-blanc débute par une effrayante situation, hélas bien trop réelle, née de la folie humaine. Un groupe de scientifiques voyageant dans la jungle amazonienne est enlevé sans ménagement par des hommes sans foi ni loi bien assez armés pour tenir un siège. Captifs malmenés et brutalisés, les pauvres amateurs de sciences vont vivre des heures difficiles. D’autant plus que le leader des kidnappeurs semble aussi incontrôlable que pervers. Entre intimidations et violences, l’existence des scientifiques sera littéralement «sur le fil du rasoir». Et, au final, comme c’est malheureusement le cas dans de telles prises d’otages, les dommages seront collatéraux! Un homme y perdra la tête au sens propre…
C’est après cet acte inqualifiable de cruauté que commence réellement le récit lié au quatrième de couverture. Le lecteur se trouve plongé dans un univers, étrange et envoûtant, coloré d’un blanc si profond qu’il en dépasse l’imagination. Un long voyage s’en suivra, en dehors de l’espace-temps, qui vous conduira vers des horizons hors du commun. Une hallucinante odyssée au sein d’un monde immaculé…
En raconter plus serait gâcher au lecteur tout plaisir d’une lecture découverte très éloignée des sentiers battus par les auteurs de science-fiction, en général.
Pour l’anecdote, sachez que le terme d’Outre-Blanc est évoqué par comparaison à celui d’Outre-Noir, inventé par le peintre français Pierre Soulages en 1979.

Étonnement, le style d’écriture de L’outre-blanc est très différent du récent Zalmoxis, parut aux Éditions Rivière Blanche, et chroniqué sur notre site. Sans doute est-ce car Oksana & Gil Prou écrivent «à quatre mains», ce qui équivaut à dire qu’ils possèdent deux esprits, doublant par la même leurs capacités imaginatives et littéraires. Quoi qu’il en soit, L’outre-blanc se lit vite tant le lecteur est entraîné dans l’histoire et désireux d’en connaître le dénouement.

Autre particularité de ce roman difficile à ranger dans un compartiment littéraire, il est possible de le lire en écoutant une bande son dédiée, spécialement imaginée à son intention. L’idée a été soumise par les deux auteurs au groupe toulousain Abysmal Growls Of Despair. Le résultat, dont le premier morceau est disponible sur YouTube, est bluffant. De même que les images d’illustrations tout à fait dans le thème. Votre voyage littéraire n’en sera que plus mémorable…

Pour conclure, si vous désirez en connaître plus sur le duo d’auteurs Oksana & Gil Prou, vous êtes cordialement attendus sur leur blog.
Que votre lecture soit riche en émotions…