La chapelle de Kermaria an Iskuit a été érigée sur la commune de Plouha, dans les Côtes-d’Armor, au XIIIe siècle, à la demande d’un seigneur de l’époque, revenu sain et sauf des croisades, pour remercier la Vierge Marie d’avoir préservé sa vie.


Elle s’est transformée, au fil du temps, selon le désir de ses contemporains successifs.


La Danse macabre recouvre ses murs à la fin du XVe siècle. La Mort est là pour nous rappeler que nous sommes tous égaux face à elle, quelle que soit notre condition.


Elle entraine un représentant de chaque classe sociale dans une farandole d’une beauté à en mourir.


À la Révolution, elle sera recouverte de chaux pour répondre aux goûts du moment et effacer ce vestige du passé. De manière inattendue, cela protègera l’oeuvre.


Mais, pour l’heure, Kermaria an Iskuit vit l’un des moments les plus critiques de son histoire :


Plouha, 1847


François Marie Perro, curé de la commune, est atteint d’un mal incurable, la folie des grandeurs. Pour satisfaire son égo surdimensionné, il veut faire raser la chapelle pour en construire une autre beaucoup plus grande.


Mais c’est sans compter sur la Mort qui veille sur sa chapelle. Les villageois sont mystérieusement prévenus et se soulèvent face à cette ignominie.

Kermaria est alors sauvée.


Pour s’assurer qu’elle ne sera jamais détruite, la Grande Faucheuse déclenche un formidable orage qui remettra la danse au premier plan.

Elle choisira le meilleur moment pour ce faire. Nous sommes en 1856 et la chapelle est définitivement sauvée.


Qui a dit que la Mort n’avait aucun sentiment ?


Merlinéa