Tout commença entre 1981 et 1987 par une série de dix romans du japonais Yoshiki Tanaka sous le titre de Ginga Eiyu Densetsu. Ils ne sont aujourd’hui traduits qu’en anglais dans les dix volumes de Legend of the Galactic Heroes. Puis un animé réalisé par Noboru Ishigoru en 2002 a repris cette saga. Enfin, c’est en 2015 que le mangaka Ryu Fujisaki adapte l’œuvre de Yoshiki Tanaka pour en faire un manga que nous pouvons suivre en français depuis juillet 2018 grâce aux Éditions Kurokawa qui en a acquis les droits. Si dix volumes sont déjà sortis au Japon, le septième vient de paraître en France.

Les Héros de la Galaxie est un space opera ambitieux où nous assistons à l’ascension vers le pouvoir des héros de deux empires galactiques rivaux. Tout d’abord, il y a l’Empire galactique qui est dirigé par un homme cruel qu’on nomme le Kaiser Friedrich IV. Lorsqu’Annerose, la sœur de Reinhard von Müsel, est vendue par son propre père, un noble désargenté, pour devenir la favorite du Kaiser, Reinhard et son ami Siegfried Kircheis jure de la sauver des griffes du tyran. Ils entrent alors à l’école militaire et veulent grimper la hiérarchie militaire, afin de pouvoir tuer le tyran.

Leur quête va d’abord les mener sur une terre de glace hostile entre les deux empires, mais leurs premiers ennemis seront des ressortissants de l’Empire galactique. L’Alliance des planètes libres a jadis fait sécession de l’Empire et c’est sur Heinessen, la planète-capital de l’Alliance, que se trouve dorénavant leur héros. Il s’appelle le colonel Yang Wen-Li et a obtenu ce rang pour avoir permis l’évacuation de tous les habitants d’une planète qui allait tomber aux mains de l’Empire.

Nous retrouvons Yang alors qu’il vient d’être désigné comme tuteur pour le jeune orphelin Julian Mintz, qui deviendra plus tard le grand dirigeant démocratique de l’Alliance. Julian va être aux premières loges pour assister à l’affrontement et à l’ascension des deux plus grands héros de l’univers : Reinhard von Müsel, le prodige de la guerre, et Yang Wen-Li, le magicien.

Les graphismes de Ryu Fujisaki sont classiques et la mise en page reste également dans cette veine, car il n’y a pas d’extravagance lors des scènes d’action. L’ensemble est soigné et des tableaux mettent en valeur les personnages principaux. Ce manga met particulièrement en valeur l’univers de Yoshiki Tanaka et se lit d’une traite. Les Editions Kurokawa ont une belle fréquence de parution pour cette série et ne font ainsi pas subir aux lecteurs une trop longue attente entre les tomes. Dans le genre space opera, cette série est réussie, et si finalement une troisième nation spatiale se mêlait à ce conflit ?