Inspiré par le fameux concepteur d’avions Giovanni Caproni, Jiro rêve de voler et de dessiner de magnifiques avions. Mais sa mauvaise vue l’empêche de devenir pilote, et il se fait engager dans le département aéronautique d’une importante entreprise d’ingénierie en 1927. Son génie l’impose rapidement comme l’un des plus grands ingénieurs du monde.

LE VENT SE LÈVE raconte une grande partie de sa vie et dépeint les événements historiques clés qui ont profondément influencé le cours de son existence, dont le séisme de Kanto en 1923, la Grande Dépression, l’épidémie de tuberculose et l’entrée en guerre du Japon. Jiro connaîtra l’amour avec Nahoko et l’amitié avec son collègue Honjo. Inventeur extraordinaire, il fera entrer l’aviation dans une ère nouvelle.

Si vous n’êtes pas intéressés par les avions et surtout si vous ne connaissez pas l’histoire du Zéro, ce film est très difficilement abordable. Pour la première fois et pour conclure sa carrière, Miyazaki propose une histoire japonaise-japonisante très réaliste.

Quelle déception que Le vent se lève! Certes il y a de beaux décors et toujours cette ambiance bucolique chère au réalisateur, mais 2h de film sur les avions, il faut vraiment s’accrocher.

L’animation est un médium qui permet de mettre en avant des histoires difficilement réalisables en live. Ici, le sujet traité ne se prête absolument pas à son support qui n’apporte rien de plus. Un film avec de vrais acteurs aurait fait le même effet.

L’intrigue est lente et réellement ennuyeuse au bout de 45 minutes. Difficile de s’attacher à Jiro, jeune homme niais et consensuel, obsédé par son travail et monstre d’égoïsme face à sa famille et son épouse. Le personnage n’évolue pas et reste fixé sur faire voler un avion!

Miyazaki aborde un certain nombre de thèmes qu’il ne pousse jamais jusqu’au bout comme le nazisme ou la pauvreté du Japon à cette époque. L’histoire des kamikazes japonais ayant utilisé le Zéro n’est pas explicitée et sans connaître l’Histoire, il est impossible de le savoir. Quand à la fin du film vos compagnons de cinéma vous expliquent ce sujet, on se demande vraiment pourquoi le réalisateur n’en fait pas clairement référence dans son film!

Le vent se lève, contrairement aux autres Miyzaki, ne prend jamais racine dans la poésie et l’onirisme. Les séquences des rêves de Jiro ne présentent pas grand intérêt et surtout sont mal amenées dans l’histoire. La structure du scénario est loin d’être carrée créant ainsi ces longs passages d’ennui.

Passer de Princesse Mononoké ou Le voyage de Chihiro à cette conclusion me semble plutôt triste. Transformer tout un univers de symboles et de métaphores en un monde ultra-réaliste, est un choix que je ne partage pas et qui termine la carrière de Miyazaki de façon bien froide.

CONCLUSION

Le vent se lève est un film d’animation décevant où se mêle intrigue historique peu captivante, intrigue amoureuse artificielle et rêveries mal agencées. Même la musique ne présente pas d’originalité et si les décors sont d’une rare beauté, l’animation des personnages n’est pas des plus élevée.

Vraiment déçue. Vraiment dommage…