Nouvel opus à ajouter à la gamme s’agrandissant sans cesse de la septième édition de l’Appel de Cthulhu, le Malleus Monstrorum est LE livre qu’il faut au Gardien des Arcanes. Et pour cause, il s’agit d’un pavé de plus de trois cents pages détaillant pas moins de 380 membres du bestiaire fantastique de l’univers étendu tiré des œuvres de H.P. Lovecraft.

Comme il est indiqué dans l’avant-propos signé par Scott David Aniolowski, le Malleus Monstrorum regroupe en un seul livre la plupart des dieux et monstres crées dans le cadre du jeu de rôle l’Appel de Cthulhu. Ce recueil puise ses sources dans le livre de base, bien évidemment, mais aussi dans «Creature Companion», dans «Complete Dreamlands», dans «Secrets of Japan», ainsi que dans bon nombre de scénarios récents. À cela s’ajoute même une poignée d’autres uniquement présents dans le Malleus Monstrorum. Bref, les Éditions Sans-Détour livrent là un ouvrage de référence qui saura satisfaire les Gardiens les plus exigeants.

Ce livre est scindé en quatre parties distinctes rassemblant les entités suivant la logique suivante: «les créatures du Mythe», «les déités du Mythe», «les créatures légendaires et folkloriques», pour finir par «les animaux». Pour chacune sont indiquées les caractéristiques pour le jeu (en version 7), mais aussi les types d’attaques, en plus des descriptions et autres renseignements utiles. Bien assez de données pour parvenir à mettre en scène tous ces futurs opposants à vos investigateurs qui risquent fort de ne pas en réchapper.

Dans les annexes, le Gardien pourra apprendre à prononcer les différents noms particulièrement ardus pour nos pauvres gorges humaines. Mais aussi des aides de jeu pour «décrire l’indescriptible», pour gérer les problématiques de «mortalité ou d’immortalité des êtres», mais aussi sur comment «créer des monstres originaux». En effet, ce livre contient seulement une vingtaine de pourcents de choses réellement imaginées par H.P. Lovecraft. Preuve en est que l’Appel de Cthulhu est devenu une sorte d’entité indépendante se nourrissant des idées et de l’imagination de plusieurs générations de joueurs. Quel plus bel hommage aux œuvres du Maître de Providence?

De nombreuses illustrations parsèment le Malleus Monstrorum. Les entités, bien sûr, mais aussi toute une kyrielle d’images tirées d’œuvres ésotériques s’approchant étrangement du mythe de Cthulhu. Un insert en couleurs de seize pages s’ajoute aux nombreux descriptifs afin d’hanter vos cauchemars à venir.

N’oublions pas la «fiche de créature» destinée au Gardien. Pour gagner du temps et éviter d’abîmer votre livre dans une photocopieuse, vous la trouverez en téléchargement gratuit sur le site de l’éditeur.

Pour les possesseurs de ce même livre publié par les Éditions Sans-Détour sous couvert de la sixième édition de l’Appel de Cthulhu, sachez que le contenu (et surtout les caractéristiques des créatures) a été remis à niveau de la septième édition; en plus d’une nouvelle mise en page et de quelques modifications d’illustrations. Privilégiez la version 7, si vous n’avez pas le goût pour les calculs liés à la conversion.

À noter que le titre Malleus Monstrorum est une référence à un ouvrage médiéval intitulé «Malleus Maleficarum» (traduction: «Marteau des sorcières», ou, dit autrement, «marteau contre les sorcières») rédigé par des inquisiteurs en 1486. Tout un programme…

En résumé, les Éditions Sans-Détour nous livrent un ouvrage qui pourrait bien devenir le livre de chevet de nombreux Gardiens créatifs aux cerveaux emplis de scénarios originaux.

Si vous avez raté les précédentes chroniques des autres livres composants cette septième édition, n’hésitez pas à suivre les liens suivants pour vous documenter: Le Manuel du Gardien, Le Manuel de l’investigateur, Aventures effroyables, Codex de l’Innommable, Les accessoires du Gardien.

Bon jeu à toutes et à tous!