Il est temps de vous parler d’un de mes chouchous de cette rentrée. Parce qu’il nous parle d’un temps qui n’existe plus qu’au tréfonds de nos mémoires, parce qu’il nous parle d’un monde où la magie existait encore et où les bêtes parlaient encore avec les hommes.

Au fond d’un val vivaient un roi et une reine qui avaient trois filles, deux jumelles sublimement belles mais méchantes et une petite dernière naine mais lumineuse et heureuse. Le roi parti à la guerre, et ne revint jamais, faisant le désespoir et le mort de la reine et provoquant la succession. Laquelle des trois filles monterait sur le trône ? Leur oncle leur proposa d’abord un défi puis un  second dépité et un peu inquiet de voir la plus petite l’emporter. Mais si les fées semblaient avoir oublié Soaz sur son berceau, hormis par ce caractère heureux, la Dame de l’eau su, elle protéger la petite princesse et lui rendre apparence et taille adulte.

Ce conte magique et intelligent, nous rappelle certes que l’apparence ne fait pas tout, que le cœur est un élément essentiel de l’être humain, que croire en la magie de l’autre en ouvrant son cœur tout simplement et en rêvant toujours peut apporter le bonheur et la vie.

On aime cette histoire tout sauf mièvre écrite avec maestria par  Yves  Pinguilly, avec des personnages romantiques mais de caractères et les illustrations d’Elodie Coudray  parfaites. Laissez vous emporter par la course des chevaux, par la fuite des bêtes, la transparence et la fluidité des vêtements, les couleurs… tout est enchantement et émerveillement. Un album passionné, venu du fond des âges nous dire et faire croire qu’il est encore peut-être une fée…

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