La nature est parfois cruelle comme vous le montreront les deux pages d’avant propos. Vous ferez ensuite la connaissance d’un éléphant et d’une antilope amoureux qu’il ne vaut mieux pas déranger lorsqu’ils roucoulent au bord de la marre, même si on est un crocodile armé de dents acérées. Parce qu’il faut bien vous prévenir de suite, ces deux là sont raides dingues l’un de l’autre et marchent ensemble vers l’avenir. Bon cela ne plait pas à tout le monde et notamment aux buffles du troupeau que cela commence à agacer sérieusement au point de leur dire de trouver quelqu’un de leur espèce et que cela ne les mènera à rien. Les touristes eux trouvent cela trop choupi et font des tonnes de photos. Mais l’un d’entre eux va laisser tomer son téléphone. Et lorsqu’Elvira et Otto tombent dessus ils le prennent pour une punaise étrange, platte la punaise, qui parle et qui a un écran capable de montrer des couchers de soleils. Un petit signe viendra leur parler du monde d’où viennent les humains qui les ont photographié et si la version du singe peut faire rêver, celle du buffle halluciné par tant de bêtises elle va remettre les pendules à l’heure ou pas … C’est totalement dingo, les illustrations sont top, les dialogues totalement hilarants avec des situations cocasses et des fantasmes sur le monde des humains à rebours des nôtres sur la nature. Totalement désopilant, totalement réussi. Il faut adopter ces deux là qui décidément ne sont pas comme les autres. Magique.