La vie s’écoule paisiblement sur l’île de Beurk… Astrid, Rustik le Morveux, Varek, Kranedur et Kognedur se défient lors de courses sportives de dragons devenues très populaires tandis qu’Harold et Krokmou, désormais inséparables, parcourent les cieux à la conquête de territoires inconnus et de nouveaux mondes. Au cours de l’une de leurs aventures, ils découvrent une grotte secrète qui abrite des centaines de dragons sauvages, protégés par un mystérieux dragonnier… Harold et Krokmou vont alors se retrouver au centre d’une lutte visant à maintenir la paix et vont devoir défendre leurs valeurs pour préserver le destin des Vikings et des dragons.

Après l’incroyable premier volet des aventures d’Harold et son Furie Nocturne, Krokmou, tout le monde attendait avec impatience la suite. Et les studios Dreamworks nous en proposent une remarquable! Film profondément humain et touchant, How to train your Dragon 2 est un film à voir!

Une écriture carrée

Le scénario se concentre sur deux points, les spectateurs ayant déjà acquis le fait que les Dragons vivent maintenant paisiblement à Beurk. On a donc une intrigue sur l’évolution d’Harold, sa position au sein de la communauté et sa future nomination en tant que chef de clan qui ne l’enchante pas vraiment.

Les scénaristes posent dès le début le trouble d’Harold face à qui il est et qui il doit devenir. En toile de fond va donc se jouer une histoire de famille où le jeune homme fera une bien étrange découverte… Vient ensuite l’intrigue principale où se mêlent action, aventure et comédie ; intrigue dédiée aux « enfants » qui leur permet d’absorber le reste incognito, c’est-à-dire finalement, le plus important ! Car là réside toute la subtilité de l’équipe qui, pendant TOUT le film, montre deux histoires dans l’une : une au premier plan, plus sérieux avec la mise en avant de thèmes parfois durs, et au second plan un enchaînement de gags qui ravira même les plus grands.

L’intrigue principale met en avant le combat contre le fou Drago qui hypnotise les Dragons pour en faire ses esclaves et ainsi contrôler le monde. Son intolérance et la cruauté dont il fait preuve envers ces bêtes m’a semblé une façon détournée pour les scénaristes de montrer notre comportement face à la faune et la flore. Notre besoin constant de tout contrôler et d’avoir le dessus face à des forces qui nous dépassent et qui finissent par reprendre le contrôle. Le film montre donc aussi que la barbarie et l’irrespect ne l’emportent jamais face à ceux utilisent leur cerveau pour réfléchir et non asservir, comme Harold avec les Dragons au sein de son village.

Avec Dreamworks (Kung-Fu Panda, Les Croods), on ne s’étonne plus de la qualité des scénarios souvent plus poussés que chez Disney, voire Pixar. Cependant, on peut reprocher à Dragon son manichéisme. Ici, le méchant est TRES méchant et les Vikings forcément très gentils, prêts à engager un dialogue avec l’ennemi pour éviter la guerre. Un positionnement de chaque partie un peu facile qui heureusement est contrebalancé par le personnage d’Eret, le chasseur de dragons et de quelques passages émouvants bien amenés qui ne tombent jamais dans le larmoyant.

Attention d’ailleurs : le film est conseillé à partir de 6 ans ce qui ne semble pas un bon âge. Il est fort probable que les plus jeunes est du mal avec certaines séquences et ne sachent pas contrôler le stress qu’elles apportent. À partir de 8/9 ans semble plus correct.

Donnez-moi de l’animation 3D !

Le premier volet était impeccablement filmé, mais celui-ci atteint des sommets en termes d’animation et notamment de rendu facial où les expressions du visage humain ou dragons sont impressionnants. Les attitudes et mimiques sont très réalistes et le travail sur le faciès des dragons est superbe.

L’ambiance du film est tout aussi travaillée, passant de la couleur et de la lumière à Beurk à un environnement de glace, puis de terre avec Drago ou un espace naturel et enchanteur avec le pays des Dragons.

La 3D est toujours maîtrisée au millimètre près et même si parfois le rendu de la nature et du feuillage est moins impressionnant que dans Rebelle, l’équipe a fait les choses en grand avec les Alphas, majestueux Dragons magistraux à la tête des autres dragons. Leurs scènes sont à couper le souffle et nous rappellent avec quel souci du détail les équipes travaillent.

La bande-son est aussi belle que dans le premier volet avec des accents écossais et des sons plus graves, plus étranges rappelant la Scandinavie et ses terres glacées où se situe l’action.

CONCLUSION

Dragons 2 est un film d’animation splendide à voir en famille ou entre copains, comme vous voulez, mais à voir absolument !