Avant-dernière incursion à bord de la croisière de l’horreur. Dans ce tome 4, Yu Satomi décide toutefois de quitter les ponts, cabines et coursives du paquebot infernal pour partir loin, dans le temps comme dans l’espace, à la faveur de longs flash-back. Ceux-ci viennent nous éclairer sur les origines de l’étrange duo composé de M. Kaiser, de son vrai nom Howard, le vieux dandy vampire à la tête de l’assemblée des suceurs de sang, et de Noah, la blonde fillette mutique aux crocs tout aussi acérés. Comme Claudia dans Entretien avec un vampire d’Anne Rice, Noah n’a d’enfantin que l’apparence car cela fait bien longtemps qu’elle n’est plus humaine. D’où vient-elle ? Quels sont les liens qui l’unissent à Howard ? Comment l’un et l’autre sont-ils devenus vampires ? On saura tout ça une fois arrivé en fin de volume.

Tout dire des personnages n’est pas forcément une bonne idée, un trop-plein d’informations pouvant gâcher une part du mystère. C’est un peu le cas, mais cela dit, comme on l’a écrit plus haut, les retours en arrière explicatifs sont l’occasion de s’évader hors du navire et de changer d’ambiance comme de décor (Noah et Howard sont européens et ils ne sont pas de ce siècle). À part ça, même si on s’approche de la fin, quelques nouveaux personnages font leur apparition (une famille de vampires, tiens donc, qui se querellent au sujet de leur régime alimentaire) et si, graphiquement, l’ensemble laisse parfois à désirer, avec certaines cases qui dépassent à peine le stade du crayonné, on n’imagine pas se priver de la lecture du tome conclusif, à paraître fin octobre, en pleine saison d’Halloween.

En librairie depuis le 25 août 2022. Cliquez ici pour retrouver les chroniques de tous les tomes parus !