Espoirs vaincus, douches froides, illusions en berne… « Life’s a bitch », se désolent les Anglais, mais en France, quand le sort s’obstine à nous jouer de vilains tours, on s’écrie « la vie la pute » ! On le crie et même on le chante, preuve que tout n’est pas perdu, en tout cas c’est ce que sont capables d’accomplir les Marseillais de Bad Tripes, chez qui les pires ondes négatives ressortent des enceintes transformées en énergie rock et poétique. Une prouesse alchimique qui méritait d’être applaudie, sans compter que la voix du groupe, Hikiko Mori, nous a cordialement conviés à une causerie sans cérémonie sur les coussins rouge sang de la triperie… Interview-fleuve (pensez à remplir votre tasse de café) avec, en bonus, des interventions piquantes de Seth, le compositeur, guitariste et graphiste en chef de la bande, l’oreille aux aguets, qui n’a pas manqué de passer la tête dans l’encadrement de la porte pour nous révéler lui aussi le fond de sa pensée.

Khimaira : Nous sommes ravis de retrouver Bad Tripes en cet an de grâce 2022. Comme je disais ci-dessus, le thème central, la ligne directrice et le titre du nouvel album, c’est « la vie, la pute ». Pourtant vous avez choisi d’en cliper le premier extrait, La Madrague des macchabées, sur un ton festif, les pieds dans le sable et les coquillages, sur une plage ensoleillée. Il y a même des gamins farceurs. Brigitte Bardot a-t-elle été surprise de cette citation et de ce changement de style question clip ?

Hikiko : Au risque de t’étonner, Brigitte Bardot n’a fait aucun commentaire ! Nous avons choisi de mettre en images La Madrague des macchabées d’une part pour l’efficacité du morceau,  et d’autre part pour l’effet de surprise. Nous (le groupe comme des millions de gens) sortions péniblement d’une période extrêmement douloureuse, mais aussi d’une longue période d’absence. Il ne fallait pas qu’on se loupe sur notre retour et, comme nous sommes nous-mêmes des gamins farceurs, nous nous sommes dit que ce serait marrant de faire un clip aux antipodes de la noirceur et du gore de nos vidéos précédentes. Après toute cette morosité, un peu de soleil, de couleur et d’humour s’imposaient, en quelque sorte. L’effet de surprise a plutôt bien marché. Pour autant, les paroles en elles-mêmes ne sont pas bien joyeuses…

En deuxième position dans la tracklist, un titre m’a sauté aux yeux, sans jeu de mots : Les Yeux sans visage, où tu prends la place du personnage joué par Édith Scob dans le film éponyme de Georges Franju (sauf que, dans la chanson, c’est elle qui « part en chasse », et non son père). C’est un film que j’adore, et que j’ai même eu la chance de voir plusieurs fois sur grand écran. À part le fait qu’il colle au thème de l’album, que représente-t-il à tes… yeux ?

Hikiko : Le cinéma occupe une place centrale dans notre imagerie comme dans notre imaginaire.  Les Yeux sans visage fait partie des films qui m’ont touchée au plus profond : la musique de Maurice Jarre lorsque le personnage de Christiane apparaît suffit à me mettre les larmes aux yeux. Édith Scob, bien que masquée, dégage une grâce, une détresse, une fragilité et en même temps une force qui m’ont bouleversée. Le film a laissé une empreinte si forte dans ma rétine que j’avais envie de lui rendre hommage.

Piste suivante, c’est la chanson-titre de l’album et — ça alors ! — il s’agit d’un rap. Je ne te cache pas ma surprise quand je l’ai entendue pour la première fois parce que ce n’est pas le genre de musique auquel je m’attendais venant d’un groupe comme Bad Tripes. Pourquoi ce choix artistique ?

Hikiko : C’est une idée machiavélique de Seth, ça…
Seth : Nous sommes convaincus que le public aura la même réaction que toi, qu’il adhère à la chanson ou pas… Ça faisait longtemps que je voulais écrire un titre teinté hip-hop pour Bad Tripes et cet album a tout simplement été l’occasion de le faire. Moins de place pour les guitares c’est aussi plus de place pour le chant et les mélodies. Ce morceau dégage une émotion terrible : c’est un shoot pur de mélancolie. Il dégueule tellement de noirceur qu’il représente à lui seul presque tout ce qu’on a voulu exprimer sur cet album, et ce n’est clairement pas un hasard s’il porte son nom. Musicalement, il a vocation à surprendre. Si on ne surprend pas son public de peur de le décevoir, j’estime qu’on ne sert plus à grand chose… Ce n’est pas non plus annonciateur d’un changement radical de style. Je ne dis pas que demain, Bad Tripes va faire du NTM, simplement que ce titre ne pouvait pas sonner autrement.

Seth et Hikiko sur scène (Tattoo Convention Le Mans, 2022)

La troisième chanson, Schlass et paillettes, parle d’un gigolo tueur de vieilles dames esseulées. Le texte me donne l’impression de l’histoire d’une personne qui existe ou a réellement existé. Est-ce que je me trompe ?

Hikiko : Tu as parfaitement raison. Pendant le confinement, j’ai écouté des milliers de podcasts de « true crime », meuf cliché que je suis. J’ai redécouvert l’affaire Thierry Paulin [dans les années 1980 — NdR], que je ne connaissais que superficiellement. J’ai été très étonnée de sa relative confidentialité, compte tenu du nombre spectaculaire de ses victimes : 21 victimes confirmées, 38 suspectées en tout. Il y avait quelque chose de fascinant dans le contraste entre les désirs frivoles de Thierry Paulin, qui voulait  briller dans le milieu de la nuit et se faire des amis dans le Tout-Paris, et les meurtres sauvages de vieilles dames sans le sou, tuées dans une relative indifférence dans leur petit appartement sans charme pour quelques pièces et quelques billets, qui serviront à payer des bouteilles de champagne dans des discothèques de luxe. D’un côté, il y avait ce beau jeune homme flamboyant qui dépensait sans compter pour ses amis et pour son look, et de l’autre ces petites vieilles qui, pour certaines, n’ont eu personne à leur enterrement. C’est trivial, effroyable, pathétique et romanesque.

Les destins tragiques, du point de vue de ceux qui les endurent comme de ceux qui en sont les artisans, comptent parmi tes sources d’inspiration privilégiées. Il y avait déjà de ça dans Les Contes de la tripe, mais cette fois on a le sentiment que tu as à cœur de nous faire part du malheur d’une foule d’anonymes, des pulsions suicidaires de Thelma, l’« Afro Girl », de gens qui, sans ta plume et sans ta voix, ne connaîtraient pas la postérité, ni artistique, ni médiatique…

Hikiko : Thelma n’était pas totalement une anonyme : elle écrivait un blog sous le nom de Thelma Hell intitulé « Ma lumière rouge », a milité au sein du Syndicat du travail du sexe sous le nom de Zelda Weinen. C’était aussi une performeuse, une photographe et une musicienne très douée. C’est une jeune femme que j’ai brièvement côtoyée et pour qui j’ai nourri des sentiments assez complexes… Son suicide, à l’âge de 28 ans, après d’innombrables drames personnels et une vague de harcèlement lié à son passé de travailleuse du sexe, a été dévastateur et continue de me hanter aujourd’hui. J’ai beaucoup de fantômes qui rôdent autour de moi, mais elle est de loin le plus jeune. Qu’une jeune femme a priori extrêmement forte et pleine d’assurance mette fin à ses jours a été un choc inouï. Je ne pouvais pas ne pas en parler. En écrivant à son sujet, j’ai pu la sortir brièvement de ma tête, transformer cette sidération en quelque chose de positif. Mais elle réside toujours dans un coin de mon crâne.

Je n’ai pas envie d’en dévoiler trop de l’album, mais il y a un autre rap, Apocalypse Now. C’est-à-dire, le refrain est rock mais les couplets sont « rappés ». J’aime beaucoup cette chanson car, sur le même thème — la pandémie —, d’autres en France se sont exprimés en musique mais pas du tout sur le même ton : contrairement à plusieurs noms célèbres de la chanson française, tu ne cherches pas à te montrer solidaire, à réconforter les gens ou à les applaudir, mais juste à nous mettre en face de la sombre précarité de nos existences. C’est très punk, ce sont des choses que les gens n’ont pas envie d’entendre et toi tu le cries haut et fort (et en plus, il est vraiment très chouette ce refrain, il me trotte dans la tête, tu as bien réussi ton coup)…

Hikiko : Je ne sais pas si c’est punk ou quoi ou qu’est-ce, ni même s’il faut le considérer comme du rap – pour moi, ce morceau est surtout très cinématographique, très John Carpenter dans le son. J’ai écrit ce texte pour évacuer tout le ridicule de ce qu’on traversait. Cette crise sanitaire a mis en lumière des comportements ignobles, pathétiques, mais aussi particulièrement grotesques. Si l’angoisse était parfaitement compréhensible, les allégories guerrières de tout bord étaient très déplacées. Ça me faisait marrer de voir des gens se comparer à des Résistants ou à des soldats de la Première Guerre mondiale alors qu’ils vivaient douillettement et se comportaient avec un égoïsme forcené. Cette crise sanitaire m’a rendue plus amère que jamais, tant j’ai été déçue de voir combien les gens étaient capables de petitesse et d’arrogance, alors que l’on aurait tous dû garder la tête froide et se montrer à l’écoute (oui, je suis une hippie dans l’âme). Je me disais que si on mourait tous de ce virus à la con, ce ne serait pas plus mal. On aurait eu la fin du monde qu’on méritait : triste, terne et sans gloire, loin du blockbuster post-apocalyptique dans lequel tant de gens ont l’impression de vivre.

Sans s’arrêter à tous les titres de l’album, on s’achemine tout doucement vers la fin de la tracklist avec Supermasochist, une chanson en hommage au défunt Bob Flanagan, mort en 1996. Peux-tu nous dire quelques mots de ta proximité sinon affective (tu ne l’as sans doute pas connu ?) du moins artistique ou tout simplement humaine avec ce monsieur américain ?

Hikiko : Je « connaissais » Bob Flanagan depuis l’adolescence, après avoir découvert le clip Happiness in Slavery de Nine Inch Nails. Mais je l’ai réellement découvert il y a une quinzaine d’années. J’étais bénévole dans une salle de spectacles à Marseille (l’Embobineuse, pour ne pas la citer), et je participais à un festival de perfs trash et bon enfant. En attendant l’ouverture des portes, l’un des artistes qui vivait dans les lieux m’a proposé de mater un film et a mis la VHS de Sick : The Life and Death of Bob Flanagan, Supermasochist. C’était même pas une claque dans la gueule:  ce documentaire m’a carrément roulé sur le cœur avec un 15 tonnes. Pour expliquer en gros : ateint de mucoviscidose, Bob Flanagan n’a pas pu avoir une enfance normale, la moindre activité physique pouvant le tuer. Sa seule consolation a été la masturbation couplée à la souffrance qu’il ressentait à chaque instant. Il a passé sa vie à jouir et à sublimer cette douleur en explorant le sadomasochisme. Et à côté des tortures extrêmes qu’il s’infligeait, c’était un mec adorable, hilarant, joyeux, qui faisait des chansons rigolotes pour amuser les petits malades. On assiste à sa mort en direct dans le film… Je ne pense pas avoir autant pleuré devant et après un film de toute ma vie. C’était d’autant plus douloureux que j’avais assisté à la mort de mon père à l’hôpital un an plus tôt. Le mélange des souvenirs et le fait d’assister à la fin de ce mec en or m’a fait péter un plomb. Pour moi, Bob Flanagan est un véritable superhéros : un gars qui, à sa manière décalée, a œuvré pour aider ses compagnons d’infortune, en les faisant marrer et en faisant connaître la maladie par ses interventions, ses performances, ses spectacles comiques, ses sculptures… Bob Flanagan est le genre d’homme dont j’aurais pu tomber éperdument amoureuse si nos chemins s’étaient croisés.

À cause des périodes de confinement, plein d’artistes ont mis à profit leur temps libre pour travailler sur leurs textes et leurs compositions beaucoup plus longtemps qu’ils ne l’auraient fait dans une période normale. Est-ce que ça a été le cas pour Bad Tripes ?

Hikiko : Totalement. Ca a été une période à la fois moribonde et prolifique. Nous nous étions pour certains retrouvés au chômage technique, partiel ou complet, donc nous avons eu le temps, d’une part, de déprimer bien comme il faut et remuer à grands coups de cuillère la merde qui s’accumulait dans nos cervelles et, d’autres part, d’écrire et de composer.            
Seth : Dur de répondre, chaque individu est différent et l’art est quelque chose qui colle vraiment à la peau de nos émotions. Loin de moi l’idée de plomber l’ambiance mais ce que tu appelles « temps libre » a certainement eu des allures de couloir de la mort pour beaucoup, et ce n’est jamais évidement de créer avec une épée de Damoclès au dessus de la tronche, plus encore quand on survit de notre art… Je ne pense pas qu’on ait tous vécu la pandémie de façon similaire, sur le plan artistique du moins. Pour ma part, verrouillé chez moi, j’avais trois options : faire 12 heures de muscu par jour comme un taulard, poncer Netflix ou profiter de ce temps mort imposé pour écrire ma musique. Recalé au rang des « non essentiels » à la société pendant la crise, je me suis dis que j’allais essayer d’être utile sur le plan musical. Et ça a été mon activité principale pendant les confinements. Mais je me répète, chaque cas de figure est différent et ma situation probablement moins préoccupante que celle du voisin qui s’est peut être mis un calibre dans la bouche.     

Musicalement, comment décririez-vous La Vie, La Pute par rapport au précédent album ? J’ai l’impression qu’il y a moins de synthé et d’arrangements électroniques, le son est un peu plus brut… Et à en juger par le clip de La Madrague des macchabées, il y a aussi eu du changement dans le line-up du groupe. Pourrais-tu également nous éclairer à ce sujet ?

Hikiko : En vérité, il y a dix fois plus de samples que d’ordinaire : c’est juste qu’ils ont été mieux mixés, grâce au talent typiquement teuton de Milan Steinbach de Pointbreak Recordings. Il a parfaitement compris que les samples, chez nous, n’étaient pas juste un accompagnement, mais un intrument à part entière. Pour autant, il ne les a pas exagérément mis en avant : il a réalisé un dosage très subtil entre chaque son pour que chaque élément soit à sa place, sans empiéter sur les autres. Pour les changements de line-up, pas grand-chose à dire si ce n’est que du très banal : quand les gens n’ont plus le temps ou l’envie de se consacrer au projet, on les laisse partir. On ne met le couteau sous la gorge de personne pour rester en notre disgracieuse compagnie.

L’album est annoncé pour le 23 janvier et il y a, je crois, une campagne de crowdfunding organisée par le groupe en prévision de cette sortie. De quoi s’agit-il exactement ?

Hikiko : Nous sommes un groupe autoproduit et donc, par essence, de gros crevards (rires). Mais des crevards déterminés et, je l’espère, créatifs. Nous avons envie d’offrir de belles choses aux gens qui nous soutiennent et à ceux qui vont nous découvrir. Nous avons cassé nos tirelires pour le mixage et le pressage de l’album, comme pour le tournage du dernier clip. Et force est de constater que nos tirelires nous font un peu la gueule aujourd’hui. Nous avons donc opté pour une campagne de financement participatif pour renflouer les caisses vides du groupe, et ainsi être en mesure de financer nos projets à venir : fabrication du merchandising, production de nouveaux clips, pressage éventuel de vinyles si jamais on éclate le score…

Ce qui nous amène à parler de l’artwork de l’album : qui a signé le dessin ? J’aime beaucoup ce look « BD ». L’artiste avait-il un cahier des charges ou bien carte blanche ?

Seth : J’ai réalisé l’artwork de cet album, du moins le travail d’illustration, en collaboration avec l’infographiste Thierry Caucino qui s’est chargé de la mise en page du livret/packaging. Je ne sais pas si on peut réellement parler de cahier des charges… Je suis du genre instinctif : je ne réfléchis jamais trop à la manière dont je dois faire les choses. De même, je ne calcule pas l’impact que tel ou tel truc aura sur un autre. Je suis beaucoup trop lunaire pour ca ! En revanche, le look BD de cet album s’est presque immédiatement imposé à moi et tu as raison de le souligner, car c’est à l’extrême opposé de nos albums précédents. Par ailleurs, je me suis très largement inspiré de la mythique pochette d’Americana de The Offspring, d’une part parce que cette pochette est imprimée dans ma rétine depuis mes 14 ans, et de l’autre parce qu’elle est chargée de noirceur au-delà du dessin enfantin et coloré. Je voulais retrouver le même contraste. Pour répondre à ta question, l’artwork ne se limite pas à la cover : chaque chanson est illustrée dans le livret, que tu prendra plaisir à feuilleter je l’espère !

Y aura-t-il d’autres jolies choses à l’intérieur du livret du CD ? Et j’ai relevé un détail qui a sûrement beaucoup d’importance : sur la pochette, pourquoi la scène se passe-t-elle dans une station de métro baptisée « Pignon » ?

Seth : L’artwork ne se limite pas à la cover : chaque chanson est illustrée dans le livret, que tu prendras plaisir à feuilleter je l’espère ! Et pourquoi une station de métro baptisée « Pignon » ? Déjà parce que ça défonce sa race ! C’est surtout un clin d’œil (parmi d’autres) à l’immense Pierre Richard, pour qui mon amour est total et dont notre chanteuse est la réincarnation anticipée.     

Hikiko : Pierre Richard est mon animal totem (sourire). Je suis quasiment incapable de faire quoi que ce soit de manuel sans me blesser. Quand j’y pense, c’est miraculeux que je n’aie pas encore terminé un concert sur une civière !

Une double-question que j’aime bien poser aux musiciens en fin d’interview : en tant qu’auditrice, quel est le dernier album que tu as découvert ? Et quel est le dernier album que tu as adoré sans réserve, de la première à la dernière note ?

Hikiko : J’ai découvert 1 743 ans après tout le monde l’excellent Originul de Cadillac. Mais en ce moment, j’écoute en boucle Cannibal Penguin ne sait pas de mes précieux amis de Cannibal Penguin. C’est l’union magique des Dead Kennedys et de la Septième Compagnie. Et j’ai eu le privilège de pousser la chansonnette sur deux de leurs titres : le bien-nommé Douceur féminine, et le titre choral caritatif Pièces jointes oubliées.

Et tant qu’on y est, imaginons qu’on t’offre la possibilité d’aller voir n’importe quel artiste en concert, et n’importe où : où vas-tu aller et qui vas-tu aller voir ?

Seth : Britney Spears en unplugged dans mon salon.          
Hikiko : J’aimerais beaucoup voir Nine Inch Nails depuis que j’ai vu la VHS (ce qui trahit mon âge) du live And All That Could Have Been, même si ‘ai un peu décroché du groupe depuis With Teeth. Mon conjoint est resté fidèle et écoute tout ce que le père Reznor fait et, même si ça n’a plus la folie des débuts, je pense que je serais envoûtée. Et dans mon salon aussi. Je suis sûre qu’il y aura la place pour tout le groupe.

Propos recueillis en décembre 2022.

Photos © Philippe Ordiano (tête d’article) et © Emma Mauger (Bad Tripes sur scène @Tattoo Convention, Le Mans, 2022)

Sortie de l’album La Vie la pute le 23 janvier 2023. À (re)lire également, le texte de notre premier entretien avec Hikiko, publié en mai 2020.

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