Même quand il n’était qu’un tout petit monstre, Bob Razowski dit « Bob » rêvait déjà de devenir une Terreur. Aujourd’hui, il est enfin en première année à la prestigieuse université Monstres Academy, où sont formées les meilleures Terreurs. Son plan de carrière bien préparé est pourtant menacé par sa rencontre avec Jacques Sullivent, dit « Sulli », un vrai crack qui a un don naturel pour Terrifier. Aveuglés par leur désir de se prouver l’un à l’autre qu’ils sont imbattables, tous deux finissent par se faire renvoyer de l’université par la Doyenne Hardscrabble.
Pire encore : ils se rendent compte que s’ils veulent que les choses aient une chance de rentrer dans l’ordre, ils vont devoir travailler ensemble et avec un petit groupe de monstres bizarres et mal assortis.

J’avais envie de retrouver avec plaisir Razowski et Sulli dans de nouvelles aventures tant le premier volet est l’un des meilleurs Pixar. Cependant, cette suite (plus une prequel d’ailleurs) est décevante.

L’univers choisi est très Américain: l’université et ses différentes fraternités, le campus, les jeux sportifs… Il est assez difficile de se plonger dans cet univers absolument pas familier avec des expressions et des situations connues uniquement aux US. De plus, le scénario est décevant avec beaucoup de clichés, sur ces universités justement, ainsi que des raccourcis dans l’histoire vraiment peu dignes d’un Pixar. Le suspens et la tension dramatique sont manquants à cause notamment des différentes épreuves plutôt répétitives qui ne font pas vraiment avancer l’action.

Cependant, l’humour est finement travaillé et les personnages sont plutôt funs notamment dans les nouveaux.

Les monstres bizarres et loosers avec lesquels s’associent Bob et Sulli sont à la longue un peu énervant et manquent jusqu’au bout de charisme malgré des graphismes originaux.

Bob Razowski reste le plus attachant avec sa soif de connaissances, mais surtout de reconnaissance. Les premières minutes du film où on le voit enfant sont un vrai régal!

Cependant, ses aspirations restent très classiques et Pixar nous propose des thèmes mille fois abordés par le studio.

On découvre un Sulli plus cool, plus « je-m’en-foutiste’ qu’avant; une sorte de star feignante qui finalement tente désespérément de plaire à sa famille dont le père fut un célèbre monstre.

La relation entre les deux est bien construite et évolue judicieusement. C’est le cœur du film et heureusement ce qui est le mieux travaillé.

Finalement, c’est visuellement que le film s’avère le plus surprenant avec une animation IMPECCABLE encore plus époustouflante que Brave. Les décors, les ambiances, les lumières, les couleurs… tout est au top! On s’en prend plein la vue du début jusqu’à la fin et certaines scènes sont d’un réalisme à couper le souffle.

CONCLUSION

Il manque à Monstres Academy ce que Monstres & Cie avait: de l’émotion et de la tension. Ici en effet, au profit de moments plus émouvants et plus posés, l’humour est partout, tout le temps et parfois pas toujours drôle. On ne sent jamais réellement les personnages en danger même si la fin est loin d’être prévisible. Malheureusement, le film s’oublie assez vite et ne retiendra que les couleurs et l’architecture de la Monstre Academy.

Au final, le film n’est pas terrible, mais pas réellement mauvais, car il y a pleins de petites choses à apprécier. Cependant, il faut s’arrêter là et un numéro 3 serait très malvenu…

Sorti le 10 juillet 2013. Cliquez ici pour une ribambelle d’extraits, de bandes annonces…